Personnellement, je n'utilise ni l'un, ni l'autre, et je me sens bien dans ma peau ! A la base, c'est juste que ça ne m'intéressait pas particulièrement, et que je n'avais pas l'impression que ça m'apporterait grand chose d'y être. Mais je vous avouerais que, plus ça va, et plus ça devient un vrai combat anti-facebook. Je comprends la démarche de désanonymisation (pfiou désolée pour le néologisme !) et le besoin de communication qui a engendré ce phénomène; mais personnellement, c'est justement l'anonymat qui me plaît dans l'internet. Je ne suis pas du genre à ne jamais rien dire de moi, à me cacher comme si j’étais en cavale, mais de là à étaler mon nom, ma vie, mes photos,... non. Déjà que sur les blogs je trouvais ça chiant, cette exposition nombriliste de vie privée (« là c’est moi avec Starla, super moment, merci beaucoup ! » « Là c’était avec Kev, une soirée arrosée, que du bonheuuur on s’est bien marrés, vivement qu’on remette ça » « là c’est moi, que pensez vous de ma nouvelle couleur, lâchez vos comms ! » etc.). Franchement, quel intérêt ? Autant faire une projection privée.
De plus, j'ai lu le portrait de Marc L. du
Tigre, et au cas où je n'aurais pas été convaincue de l'utilité de garder privé certaines choses, ça m'a mis les idées en place. Bien sûr, tout le monde le dira, le site en lui-même n'est pas nocif, ce sont les dérives, les gens qui le rendent ainsi... Seulement, si je veux garder contact avec certaines personnes, j'arrive à le faire sans passer par facebook, où j’ai l’impression que collectionner les amis est devenu une nouvelle façon d’exister, et où la plupart de ces amis n'en ont rien à faire de ta tronche. Donc, ça dépend aussi des besoins. Forcément, si t’es expatrié à 10 000 km de ta famille et de tes amis, t’aura plus besoin de ça que si tu peux les voir tous les jours... (Pourtant, je suis plus ou moins concernée ; je vis à 900km de ma famille. Mais les relations à distance ça commence à me connaître, je m'y suis mise bien avant que FB n'arrive pour me sauver… et surtout je me vois pas trop discuter avec ma grand-mère ou mon père via statuts FB interposés !
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Mais bon, bref, le but n’est pas de dénoncer ou de critiquer les utilisateurs ou de faire un profil du bon et du mauvais "facebooker" ; j’imagine qu’on peut y trouver son compte et avoir un usage de ce site tout à fait noble.
Mais je dois dire aussi que, vivant dans la ville qui a dernièrement causé la mort d'un pauvre homme à cause d'une de ses gigantesques party organisées via facebook, je ne peux que m'enflammer contre de tels débordements ; c’était tout à fait évitable, et ce qui m’énerve le plus c’est de voir que ça les a pas calmés et qu’ils remettent ça. Certes, une fois de plus, ce n’est pas FB qui est directement responsable… mais sans FB, on n’aurait pas ce genre de fêtes démesurées dont je ne comprends d’ailleurs pas l’utilité. Faut-il être 700 pour s’amuser ?
Enfin, c’est un autre débat dans lequel je ne veux pas lancer…
Je rejoins d’ailleurs Afloplouf. Je ne me sens pas déphasée parce que tous mes amis sont sur facebook. D’ailleurs, ce n’est pas le cas de tous, et le plus drôle c’est que la plupart de ceux qui y sont me disent que ça n’a pas grand intérêt, tout en continuant à visiter « honteusement » leur compte tous les jours. Quelque part, cet effet de surcommunication tue la vraie communication. Je veux dire, si ne pas être sur FB signifie ne plus être en contact avec quelqu’un, ne pas connaître ses news, ou des évènements importants, c’est que déjà à la base y’a un problème de communication. J’aime autant prendre mon téléphone, discuter deux bonnes heures, plutôt que de tout apprendre sur le « mur » de mes amis. Ca prend peut-être plus de temps, mais comme on dit, quand on aime on ne compte pas. Tout ça rend vachement paresseux en plus, et vu que j’ai déjà une faiblesse à ce niveau là… XD
Bref, je trouve cette façon de communiquer assez superficielle, en fait. Même si, encore une fois, je peux comprendre les attraits qu’elle peut avoir pour certaines personnes.
J’ajouterai aussi que, bien que n’étant pas forcément dans la théorie du complot, FB me donne vachement l’impression d’être l’outil idéal pour que les recruteurs examinent le profil de leurs futurs employés… Personnellement, sans être parano, j’ai pas trop envie de leur donner de quoi se mettre sous la dent, encore que je ne pense pas être la plus exposée. J’ai déjà vu des pages FB qui pour moi suffiraient à faire SDF à vie certaines personnes !
Du coup, je préfère en rire en lisant les perles que FB voit naître tous les jours même si, concrètement ça me donne en fait vachement envie de pleurer.
Une majorité des gens y étant n’étant pas franchement intéressants (les kikou-lol, les tell my life, les kévins qui mettent quinze photos d’eux torses nus, et j’en passe des vertes et des pas mûres, etc.), ça ne me donne pas envie de côtoyer cette majorité, même pour les quelques gens intéressants noyés dans cette foule de débilités. Allez, j’exagère peut-être les proportions, mais en fait, ça ne m’importe pas tant que ça.
Je suis aussi, je l’avoue, quelqu’un qui a ce défaut d’aimer contredire, sur les bords. Quand je passe mes journées à entendre qu’on ne peut aujourd’hui plus vivre sans facebook, j’ai envie de dire que non. FB n’a que l’importance qu’on lui donne, et personnellement je vis bien sans. Je ne me sens pas lésée du fait de ne pas y être.
C’est peut-être de la fierté mal placée, je m’en fous. Quand le phénomène msn a démarré, je n’ai eu aucun remords à tomber dedans et à suivre le mouvement. Même si déjà, à ce moment là, les gens qui changeaient de pseudo msn comme de statut facebook en racontant leur vie chaque minute m’ennuyaient profondément. Mais là, je n’en vois juste pas l’intérêt. Je crois que les gens ont besoin de sentir qu’ils appartiennent à une communauté (la preuve avec les millions de groupe du type « je ris quand on me dit caca » qui se créent tous les jours, et tous ceux qui se vantent d’avoir X million d’amis…)… au risque de paraître asociale, ce n’est pas mon cas, je n’ai pas besoin de ça pour me sentir bien - je me doute également que ce n’est pas le cas de tous ceux qui y sont (désolée de prendre autant de précautions mais vous n’imaginez pas les déboires que j’ai déjà pu avoir sur ce sujet !)…
Sans oublier qu’à mon avis, au même titre que les skyblogs ou msn, FB aura ses années de gloire avant que tout le monde ne l’oublie et ne migre pour autre chose…
Mon but n’est pas de répudier le mouvement dans une pose pédante sous prétexte que c’est trop populaire ; je m’en moque royalement. Je sais très bien avoir des goûts clichés ou hyper répandus quand il le faut, et je les assume. C’est juste que, pour toutes les raisons évoquées plus haut, ça ne m’intéresse pas, et je ne pense pas que ça m’apporterait grand-chose d’y être, outre les inconvénients cités ci-dessus que j’y vois.
Désolée de cet étalage d’opinion^^’