Le cyclisme c'est le sport parfait pour parler de dopage. Déjà il faut que ce soit populaire. Et puis que ce soit axé sur le physique (quoi que la technique pour pédaler est très importante également...).
Après on est innocent tant qu'on n'a pas été déclaré coupable, c'est une évidence (Cf. Lance Armstrong). Les courses de fond, l'haltérophilie ne sont peut-être pas mieux mais c'est moins vendeur...
Et puis parfois on choisit un peu de fermer les yeux. En tennis par exemple, les joueurs suspendus pour dopage pendant plusieurs années qui reviennent au même niveau alors qu'ils sont censés ne plus rien prendre... On se demande pourquoi ils prenaient des produits (Coria, Canas,...). Sans parler de Henin qui s'est arrêté un an pour... un virus...
A chaque fois que j'entends des absences pour virus, sans plus d'explication, personnellement ça sonne un peu faux. Comme les miraculés du sport qui reviennent plus fort après des opérations lourdes (Armstrong, Contador, Bode Miller). J'ai jamais vu ça dans le sport amateur.
Et enfin, il y a des sports où le dopage ne fait pas tout. Cristiano Ronaldo (si c'est bien de lui qu'on parle, pas le bibendum qui joue au Brésil) est loin d'être mon joueur préféré, son jeu est assez physique mais il est loin d'être maladroit avec ses pieds. Je pourrais me doper moi aussi, ça n'arrangerai pas la forme cubique de mes pieds et ça ne ferai pas forcément de moi un meilleur joueur.
Le problème avec le cyclisme est que l'on peut (facilement) rapporter les efforts des coureurs à un niveau humain et les comparer. Armstrong (encore lui) étudié par des scientifiques développe une puissance phénoménale en montant les cols (442 watts en 2001). Quand on ramène ces chiffres à la réalité, ça devient assez rapidement suspect.
Et puis le cyclisme est fait de confrontation direct. A partir du moment où on a prouvé qu'un coureur était dopé (Pantani par exemple), se rappeler que beaucoup le suivait dans les cols avec 20kg de plus, c'est franchement pas crédible.
Pour tout cela, le cyclisme restera une cible privilégiée.