Les valeurs que nous retrouvons dans le manga et l’animation japonaise (en particulier dans les shônen) sont souvent celles des samourais qui persistent même à notre époque. Je ne m’avancerai pas là-dessus mais c’est ce que j’ai lu en lisant des articles.
Hmm, tu pourrais citer les articles en question, ou du moins certains d'entre eux, STP ? Ne serait-ce que pour ma culture personnelle, vu que je trouve ce point de vue très sujet à caution.
Enigma, les valeurs que tu as écrite lors de ton premier post m’a fiat pensé au bouddhisme. Atteindre le « nirvana » est en fait atteindre le statut de boddhisattva (peu y parviennent en effet). Il faut aussi savoir, que même si le shintôisme est la religion de départ du Japon (avec sa propre histoire), le bouddhisme a fait son apparition lorsque des coréens ont commencé à commercer avec le Japon et se sont installés dans l’archipel. Par la suite, le bouddhisme et le shintôisme se sont mélangés.
En très rapide :
Nirvana signifie en sanscrit "l'extinction" et, dans le bouddhisme, désigne l'annihilation du cycle infini des renaissances et des morts (le
samsara).
Un
boddhisattva, est un être qui a atteint l'état d'Eveillé (signification du mot
buddha) mais qui a volontairement choisi de renoncer au
nirvana pour rester sur terre aider les autres à sortir à leur tour du
samsara. C'est donc un être caractérisé avant tout par sa compassion.
Je sais qu'ils existent 2 écoles du bouddhisme à savoir le Petit et le Grand véhicule mais cela s'arrête là. Sans doute, vous connaissez plus de chose que moi. Le bouddhisme tibétain étant différent du chinois...
Cependant ma référence au bouddhisme n'est pas fortuite. Pour résumer très grossièrement, je dirai que le bouddhisme est né en Inde, s'est développé en Chine et s'est raffiné au Japon par le biais du « zen » et « zazen ». Comme ces mots n'ont pas vraiment d'équivalent en français, je vais tenter d'expliquer ce qui est pas très explicable...(ça commence bien)
Siddharta Gautama était un prince, héritier d'un petit royaume des contreforts de l'Himalaya, du côté de ce qui est aujourd'hui le Népal. Après une longue méditation sous un arbre, il atteint l'Eveil (en très très gros : compréhension du cycle des transmigrations et des moyens d'y mettre fin), ce qui lui vaut son surnom de Bouddha. Il a ensuite voyagé dans la région du Gange (premier sermon dans le parc aux gazelles de Sârnâth) où il s'est éteint.
D'abord typiquement indien, le bouddhsime s'est progressivement répandu à la fois vers le Sud de l'Inde (chez les Dravidiens), vers l'Est (Birmanie, Thailande, et au-delà) et vers le Nord (le Tibet et la Chine et, de là, en Corée, puis au Japon).
Les deux principaux courants du bouddhisme sont effectivement le Grand Véhicule (
Mahayana) et le Petit Véhicule (
Hinayana). Le Hinayana est le courant historique qui prône que chacun doit chercher à atteindre l'Eveil, via une série de renoncements et de méditations (donc, très peu de personnes, à part les ascètes les plus endurics, peuvent espérer atteindre l'Eveil). Le Mahayana est celui qui s'est répandu à travers à peu près toute l'Asie (hors de l'Inde) et est celui que l'on rencontre actuellement. Le Mahayana, lui, cherche à sauver tous les êtres (donc tout le monde peut atteindre l'Eveil), d'où l'importance donnée aux boddhisattva.
Par ailleurs, au seins de ces deux grands courants, il y a une multitude d'écoles, d'interprétation, de doctrines comme le tantrisme au Tibet et le
chan en Chine. Ce dernier s'est répandu au Japon, sous le nom de Zen (prononciation japonaise de l'idéogramme appelé
chan en Chine). Le zen lui-même n'est pas uniforme et le zazen (littéralement "le zen assis") en est une pratique. Si le zen connait un engouement certain en Occident, il ne doit pas faire oublier qu'il existe une mutltide d'autres écoles, y compris au Japon.
Ce qu'il faut bien comprendre également, c'est que, s'il est né en Inde, le bouddhisme, en est aujourd'hui quasiment absent (à part dans le sud de l'Inde, au Sri Lanka notamment).
Pour une introduction au bouddhisme, je conseille un hors-série du Point paru à ce sujet il y a quelques mois.
EDit : j'avais zappé :
Nous pouvons disserter des heures et des heures sur la théorie mais cela n'a aucun intérêt. C'est pourquoi je vais demander à Starry et à Beber, s'ils ont pu participer à une cérémonie du thé lors de leurs séjours au Japon? Si par chance, ils acceptent de nous livrer « leurs expériences », je leur en serai reconnaissante.
Au Japon, non, mais un jour en classe de jap, on avait fait une cérémonie du thé. On avait préparé du maccha (thé vert très amer). Je ne me rappelle plus de chaque détail mais tu prends ton bol et tu fais mousser avec un petit fouet la poudre de thé dans un peu d'eau. Ensuite, tu élèves ton bol, le fais tourner d'une certaine façon, tu goûtes, tu fais la gueule parce que c'est franchement amer et que ça rappelle un peu le goût des épinards (que je déteste). Enfin, tu te consoles avec la petite madeleine que la prof avait donnée à chacun pour compenser l'amertume du brevage.
A noter qu'au Japon, ils ont des glaces au maccha. Les Japonais en raffolent. J'ai eu l'occasion de goûter, on retrouve bien le goût très amer du maccha ; pas mauvais en soi mais j'en ferais pas des folies.
A lire sur le sujet : Le Maître de Thé de Yasushi Inoue (sur la vie de Sen no Rikyû, celèbre maître de thé du XVIème siècle qui a formalisé la cérémonie du thé)