J'aurai quand même tendance à prendre ces classements de ventes avec des pincettes. Non que je mette en doute leurs exactitudes mais ils ne traduisent qu'une partie de la vérité. Se concentrer sur le seul sommet des ventes d'une semaine sur l'autre masquent les titres qui se vendent moins les premières semaines de sorties, mais plus longtemps. Les acharnés des Day One sont plus des otakus et, s'ils sont le premier cœur de cible des animes notamment, ne sont pas les seuls acheteurs. Comment placer là-dedans les séries diffusées dans le cadre noitaminA dont l'objectif affiché est justement de ne pas cibler les otakus !
Je ne pense pas faire une hypothèse démentielle en disant que les ventes des séries qui ciblent complètement les otakus (moe) s'écroulent bien plus vite dans le temps par rapport aux autres. D'ailleurs les sorties par saison témoignent justement d'un début essoufflement du moe, il y avait beaucoup moins de titres de ce genre en 2010 qu'il n'y en a eu en 2009, non que je me plaigne du phénomène.
On peut en dire la même des chiffres d'audiences. Un actif ne peut pas se coucher à 3h du matin pour regarder des animes, les nocturnes sont réservées aux étudiants et aux chômeurs. Je me mets à la place du salarymen japonais et je me tournerais vers le tipiakage pour essayer avant, plus tard, d'acheter la série.
Néanmoins, les baisses d'audimat restent significatives. On ne se rend pas forcément compte mais le business model des animes reposent énormément sur les chaînes. Ce sont justement elles qui les financent et qui récupère le gros du gâteau des publicités. Les studios eux comptent sur ce qu'ils n'ont pas dépensés des chaînes et les ventes de DVD/BR justement.