Michiko: Ca c'est juste parce que le terme geek a été fortement associé au temps passé sur Internet et, par extension, à Facebook puisque c'est un outil très à la mode. Mais sinon ça n'a rien à voir, non.
Enigma: il ne faut pas non plus séparer l'esprit et le coeur, les deux sont souvent indissociables!
Je cherche pas à savoir ce que cela signifie car si tout est subjectif au départ, pourquoi se poser la question?
Ca m'étonne de toi, ça! Je trouve qu'au contraire, c'est tout l'intérêt. Qu'y aurait-il à débattre d'une définition universelle, admise par tous, objective? Là, au contraire, on confronte nos opinions, on en ressort enrichi, plus ouvert d'esprit.
Je trouve que finalement, dire qu'il y a autant de geeks que de définitions du mot, c'est montrer que ce n'est pas un stéréotype et qu'il y a à creuser. L'idée du topic est justement d'aller au-delà du concept, comme tu dis, donc je n'y vois pas une facilité, au contraire. C'est à nous de ne pas en faire un simple cliché derrière lequel ne se cache aucune réflexion. Etre geek renvoie souvent à notre "moi profond" si je puis dire, cela renvoie à la façon dont on le perçoit, à ce que cela signifie pour nous, pour notre entourage aussi (pas toujours facile de s'assumer en tant que geek, otaku ou autre!). La "geekitude" n'est qu'un aspect de notre personnalité, parmi d'autres, mais pas moins intéressant que les autres, je pense.
Je nuance également la façon dont tu interprètes les propos de Cyann. Il n'a pas dit que le monde geek avait été créé pour et par le net, mais plutôt que c'en était une conséquence (je le comprends ainsi, à lui de me corriger si je me trompe), car le monde geek passe beaucoup par là - ne serait-ce que sur AK! Combien d'entre nous seraient seuls dans leur amour de la japanimation s'ils ne pouvaient la partager avec d'autres, ici?
Je ne pense pas que cela ait à voir avec les 4000 ans d'histoire ni avec notre "jeunesse". Si tu me permets (et surtout ne le prends pas mal), peut-être que ce n'est pas parce que nous sommes plus jeunes que toi que notre définition est erronée, peut-être est-ce au contraire car tu es plus "âgée" que nous que c'est la tienne qui est erronée (et je mets tout ça entre guillemet car je ne pense pas que l'âge soit forcément un argument, quelle qu'en soit la différence - certains gamins de 6 ans seront toujours plus intelligents que bien des vieux de 95 ans!). Si cette définition est neuve, c'est qu'elle est relative à un phénomène, à des technologies, à des comportements, qui sont neufs, eux aussi. Le monde geek est très lié à l'univers informatique, aux jeux vidéos, au cinéma et à la littérature (souvent de SF ou de Fantasy je remarque), bref, à des univers virtuels et imaginaires forts qui se sont particulièrement développés ces dernières années. D'où l'avis de Cyann, je pense.
Cyann: J'ai l'impression que tu conserves une image quand même très négative, (peut-être due à ton entourage ?) des geeks. C'est vrai que de mon côté je n'ai pas ce problème, et comme je l'ai dit tant que ça ne dérive pas sur des tendances sociopathes, je trouve pas ça négatif ou malsain, bien au contraire! J'aurais du mal à avoir des amis qui n'ont pas leur univers, leurs passions, quelles soient semblables aux miennes ou non, j'aime sentir que ce sont des gens créatifs, intéressants, enflammés, pas amorphes. Du moins, je ne me dis pas ça de façon consciente, mais quand je regarde autour de moi, je ne m'entoure que de gens comme ça et j'ai tendance à m'exclure des autres gens, que je trouve souvent triste et je pense que c'est pareil pour mes amis. J'ai parfois l'impression que toute personne qui n'a pas trouvé sa passion, son truc, son univers, est forcément incomplète, qu'il lui manque quelque chose... Oui, c'est bête, discutable et tout et tout. Mais bon, ça reste une impression très personnelle. Mes amis sont des geeks très différents les uns des autres, qui ont des passions très variées et parfois même très loin de moi, et il y a qui ont une vie sociale très importante, mais ça ne les empêche pas d'être d'incurables geeks à mes yeux!
Du coup je ne suis pas dans la dissimilation... Je pars peut-être dans la tendance inverse, on pourrait croire que j'en fais une fierté, mais c'est simplement que je sais quand et avec qui je peux le faire, aussi. C'est clair que je n'irais pas raconter tout ça à ma famille! En fait, en dehors de mon cercle d'amis et quelques lieux sur Internet, je suis une personne tout à fait équilibrée!
Je suis d'accord avec ce que tu dis concernant l'écriture. Enfin, ça dépend de ce qu'on écrit, aussi, bien sûr. Y'en a qui racontent leur vie, donc je suppose qu'ils ne la fuient pas, au contraire!