T'as pris une version pleine de fautes D:
Une chanson violente et très actuelle (alors qu'elle a 10 ans), menée au même rythme fou et frappant du début à la fin :
"Pigalle samedi minuit capote saloperie de carotte,
dansez, ce soir Mephisto a la cote,miséricorde à ceux qui vont en profiter,
et à quelques pas de là, dans les cités...
Ca pue la merde, ça sent l'herbe,
les gens sont comme des Serbes,
dans le quartier veulent "Cartier, Lacoste, Ralph",
sans claquer, beaucoup sont claqués.Des Bombes, CRS, des militaires,
"A mort les porcs" en décor sur les murs dehors,2. 1 : Passi étudie le
terrain
1. 2. 3 : ça sent le souffre et le dawa.
Réalité dans l'escalier, le petit sous télé grandit,
vit du "Kamé Améha" amené au canné planté,
tu me pousses, le pushka tousse, nos vies,
c'est nos bourses, tracer, y passer ou tout casser.
Tes grands plans MJC, assez ! Le million, le million !!
On s'envenime pour peser, donc encore l'autre nuit,
les flammes du mal ont frappé la té-ci,
le temps des mots terminé, prier c'est grillé.
Là-haut ça repond pas, donc on s'allie au diable.
Et comme Atila, on va piétiner ci et là,prendre par le sabre.
Refrain
Le sang et le feu sont réclamés par la foule,
sur le bitume l'engrenage se déroule.Foutre le dawa, nicker la rhala,
les flammes de l'enfer vu que le paradis n'est pas. (2x)
Coups de crocs d'escrocs qui s'escroquent,évoluent dans nos rues. Salut !
La nuit, les loups font du biz, les cerbères sont à l'affût.
Le prolétaire du PMU fonce-dé au rouge va te viser.
Halte sur l'asphalte, tout est si vite arrivé.
Bienvenue dans les cités où la police ne va plus.
Nos zipots récoltent le fruit d'actes désinvoltes,
survoltés comme des pits survoltent, traquentavec leurs colts.
1 : coup de pression./"Vas-y, baisse les yeux petite salope"/
2 : course poursuite, voilà les flammes sur le macadam,
ça part en vrille, se nique et se bousille.
Plus de combat dans la ville, ça se troue et s'enfile.
Pour tous c'est le même "bitin", la réputation,
il faut le butin et ça se butte pour des histoires à franc un.
Ca brûle à la mémoire du disparu, trop l'ont vu.
Croquer, "coker", t'es choqué, OK c'est déréglé,
mais nous sommes des satellites sans orbite.
Refrain
309, keufs, prépare ton bluff,22, 22, v'là que le bleu bave, bute, et fait
feu.
Bouge tes seufs. Le diable débarque au tié-quarpendant les premières larmes.
On fait appel à la flamme pour calmer les âmes.
Ca veut se venger dans la foulée, allez,
certains vont brûler. D'autres pour se défouler
viendront aussi tout péter, féler des vitrines,
casser, filer, recéler, penser au blé,le biz continue à rouler.
Barres de fer, CRS, casques, fumigènes, boucliers,
tant pis pour les affolés, ça va charger, détaler.
Barrages installés, les pavés vont volés, olé,
le sang va couler et plus tard le maton te guette.
Certains vont tourner, tourner, gaméler, galérer,
les âmes vont danser, les scar-las sortent blasés,
viennent embraser les esprits brûlants, surexcités,
c'est certain, les plombs vont sauter,ma 6 T va cr....."
(Les Flammes du Mal, de Passi)
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La vie est belle, le destin s'en écarte.
Personne ne joue avec les mêmes cartes.
Le berceau lève le voile, multiples sont les routes qu'il dévoile.
Tant pis, on est pas nés sous la même étoile.
La vie est belle, le destin s'en écarte.
Personne ne joue avec les mêmes cartes.
Le berceau lève le voile, multiples sont les routes qu'il dévoile.
Tant pis, on est pas nés sous la même étoile.
Pourquoi fortune et infortune, pourquoi suis-je né
Les poches vides, pourquoi les siennes sont elles pleines de tunes?
Pourquoi j'ai vu mon père en cyclo partir travailler
Juste avant le sien en trois pièces gris et BMW?
La monnaie est une belle femme qui n'épouse pas les pauvres
Sinon pourquoi suis-je là, tout seul marié sans dot?
Pourquoi pour lui c'est crèche et vacances?
Pour moi c'est stade de foot sans cage, sans filet,
Sans même une ligne blanche.
Certains naissent dans les choux et d'autres dans la merde.
Pourquoi ça pue autour de moi, quoi, tu me cherches?
Pourquoi chez lui c'est des Noëls ensoleillés?
Pourquoi chez moi le rêve est évincé par une réalité glacée?
Lui a droit à des études poussées.
Pourquoi j'ai pas assez d'argent pour m'acheter
Leurs livres et leurs cahiers?
Pourquoi j'ai dû stopper les cours?
Pourquoi lui n'avait de frère à nourrir, pourquoi j'ai dealé chaque jour?
Pourquoi quand moi je plonge, lui passe sa thèse?
Pourquoi les cages d'acier, les cages dorées agissent à leur aise?
Son astre brillait plus que le mien sous la grande toile.
Pourquoi ne suis-je pas né sous la même étoile?
REFRAIN
Comme Issa, pourquoi ne suis-je pas né sous la bonne étoile?
Veillant sur moi? Couloir plein de toiles, crachats,
Tchatche à deux francs, courbettes des tapettes devant,
Supporter de grandir sans un franc, c'est trop décevant.
Simplement en culotte courte,
Ne pas faire la pelle mécanique plate avec des pots de yaourt.
C'est pas grave, je n'en veux à personne et si mon heure sonne
Je m'en irais comme je suis venu.
Adolescent incandescent chiant à tour de bras sur le fruit défendu,
Innocents, témoins de types abattus dans la rue.
C'est une enfance? Une pourriture, ouais.
Je ne draguais pas mais virais des tartes aux petites avec les couettes.
Pâle de peur devant mon père, ma soeur portait le voile.
Je revois, à l'école les gosses qui la croisent se poilent.
C'est rien Léa, si on était moins scrupuleux,
Un peu de jeu du feu on serait comme eux.
Mais j'ai pleuré pour avoir un job, comme un crevard sans boire,
Les "Je t'aime" à mes parents seul dans mon lit le soir.
Chacun son boulet, sans ambition la vie c'est trop long,
Écrire des poèmes, pisser violent dans un violon.
Tu te fixes sur un wagon, c'est la locomotive que tu manques.
C'est pas la couleur, c'est le compte en banque.
J'exprime mon avis, même si tout le monde s'en fiche.
Je ne serais pas comme ça si j'avais vu la vie riche."
"Nés sous la même étoile" d'IAM
Et :
"On était assis à la terrasse d'un café, relax,
Deux verres de Perrier sur la table en train de déguster une glace.
Neuf heures du soir la place était presque pleine
Mais pas assez pour ne pas voir arriver le phénomène.
Méditerranéenne, mixée comme chez nous
Basses, aigus à fond, "Wooou" elle envoyait le ganzou.
Elle est venue s'asseoir à côté de nous.
Une clope cousine? Quoi, t'as ton mec, nous on est pas jaloux.
Deux mètres, cent dix kilos, il s'est pointé.
Illico aussi sec on est retournés à nos Perriers.
Je suis pas fou, le type était balaise.
Pas question de s'embrouiller, de se faire plier par Golgoth 13,
Mais la gadji reluquait, regard aguicheur.
Elle essayait quand même de me faire du pied.
Une vodka, la commande est passée.
Son mec va au comptoir, elle nous fait glisser un billet:
"Rendez-vous à dix heures à votre apparte, dites moi où c'est.
Une copine va m'accompagner."
Elle se leva, la main crispée sur le papier un clin d'oeil discret.
La soirée était bien commencée, ouais.
REFRAIN:
Dans toutes les situations, sans inhibition,
Elle donne son corps avant son nom.
Je préparais la pièce et les armures de latex
Les sticks de "popo", le stand de tir sur le Bultex
Et moi à peine arrivé en bas, elles étaient déjà là.
La pure motivation, mon gars
Dans l'ascenseur il ne faisait pas chaud
Mais une autre chaleur leur fit déjà sauter les tricots.
Elles arrivèrent dans la maison en Wonderbra,
Vision irréelle, fracture nette de l'oeil droit.
On leur proposa de boire ou de manger un truc,
Un cappuccino, deux sucres roux, elles aimaient le luxe.
Je leur ai dit: "Excusez-moi, prenez le bien certes.
Vous êtes raffinées mais vous avez l'air de deux filles ouvertes."
Dix secondes après c'était la cavalcade
Et comme Jackie Chan, on faisait nous-mêmes nos cascades.
Au matin, ce ne sont que des draps que j'ai sentis:
Les cascadeuses étaient parties.
En m'habillant, je palpais mes poches: vides.
Plus de chèques, plus de cartes, plus de liquide.
Le plan était simple et sans accroc.
Si on rattrape les gazières, on les éclate à coup de marteau.
On a foncé au centre ville, on a aperçu les filles
Pénétrer dans un bar américain.
Devant la porte, y'avait le type du bar, la baraque.
On a compris, mais trop tard, que ce mec était leur mac.
J'ai dû trouver un exutoire pour passer mas nerfs
Et un skin a morflé des coups de Black et Decker.
Traitez les filles avec respect mais attention.
Prenez garde à celles qui ne donnent pas leur nom."
"Elle donne son corps avant son nom" d'IAM (morceau détente pour les auteurs... il est bien fait ça n'empêche pas... comme ma Benz).
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Autrement Doji je suis né en banlieue et j'habite à proximité des banlieues, même si je suis un petit privilégié je sais ce que c'est... crois-moi ;o Et les rappeurs d'NTM ou d'IAM ont vraiment été des jeunes cons sans rien, et plus tard des dealers. Maintenant c'est des gentils mais ils ont vraiment vécu toute cette merde, sinon ils auraient jamais pu avoir des mots aussi justes sur la situation des banlieues.
Pour les paroles, on le dira jamais assez, ça prend une toute autre ampleur quand c'est scandé, procurez-vous les morceaux, ouvrez-vous à autre chose, découvrez le rap, délaissez les idées préconçues, libérez-vous des reproches un moment, et écoutez. On y trouve d'incontestables qualités.