Hu ?
Je viens de voir ça.
Ca sous-entend un peu que tout ce qui formel (l'aspect technique du truc, surtout, la narration, le dessin, l'animation, c'est réellement très compliqué) pour une sorte de "fond", de message caché comme tout le dit si bien.
Ce qu'on oppose au fond (qui est caché) à la surface (qui est visible) pour dire que ce qui compte, c'est ce qui est caché.
De manière plus concrète, c'est ce qui passe qu'on dit à des fanboy que les décors servent à créer une impression de réel essentiel pour faire un drame qui marche, ils vont de répondre par du bullshit sans queue ni tête que c'est tout à fait logique et que c'est toi qui ne comprend rien.
C'est exactement pour ça que je trouve cette distinction fond/forme très vicieuse.
Dans un sens c'est con, dans l'autre c'est pas forcément faux. Tu ne considères pas l'animation comme une forme d'art, libre à toi, mais si l'on considère comme un ensemble des créations esthétiques (dico), je ne vois pas en quoi un anime vaudrait moins qu'un tableau. Pasque un tableau je trouve ça moche, Bakemonogatari avait le mérite d'attirer l'œil (et c'est un compliment distingué envers Shaft de ma part) même si je ne le considère pas comme une haute œuvre artistique.
Ouais, on peut toujours jouer avec les mots parce que le mot art en lui-même à pleins de sens. C'est pas vraiment ça le problème à mon avis.
Ce qui me dérange chez ce que fait Shinbo, c'est qu'on arrive jamais à savoir si ce qu'il fait à vraiment un but ou si c'est pas juste du pur lulz et parce que tout le monde en redemande, il refait la même chose. Ca pourrait être volontairement décalé, mais ça ne colle pas avec ce que ses séries racontent (Bakemonogatari se situe en plein milieu de toute une flopée d'adaptation de VN).
Madoka, c'est pareil. Ca se donne des airs de déconstruction, mais ça garde quand même les tics très propres à l'animation japonaise, quelque chose qu'on ne voit pas chez Yuasa par exemple.
Scott McCloud le relève plutôt bien dans un de ses bouquins, le manga ça marche grâce à toute une représentation du quotidien qui permet au spectateur/lecteur de s'identifier aux personnages et aux intrigues. C'est à peu près là qu'il situe la différence entre la BD japonaise et occidentale (ce qui assez amusant de rapprocher avec la distinction de Boilet, qui est que les occidentaux font de la BD pour dessiner alors que les japonais font de la BD pour raconter des histoires). Tout ça pour dire, c'est que Shinbo détruit (mais pas que lui, je précise, Panty & Stocking le faisait aussi). Le problème, c'est que ce qu'il raconte est encore typé, et du coup, ça rend les deux propos tout aussi inefficace. D'un coté, le spectacle n'est plus si spectaculaire et de l'autre, la subversion n'est que survolée.
Au final, on ne sait juste pas où on va parce qu'on a juste le cul entre deux chaises.
Et c'est là ou je tique un peu...
Parce que vous prenez le truc à l'envers :
Elle se batte pas pour rembourser leur dette en quelque sorte. J'accorde ton vœux, mais tu te bats pour moi. Ou "bats-toi pour moi et je t'accorde un vœux", mais c'est pareil dans le fond.