Épisode 11 : la série se termine sans vraiment se terminer, par une fin des plus ouvertes qui ne peut que laisser présager une deuxième saison.
J'ai cru comprendre que le manga dont était adapté cette série n'était pas encore terminé et que l'histoire de la version animée ne reprenait pas le manga dès son commencement mais après quelques tomes. Cela confirme mon impression générale, qui est que j'ai suivi un bout, une tranche de la vie des personnages sans rentrer pleinement dedans, ne sachant ni ce qu'il y a avant ni ce qui se passe après. J'en viens à conclure que sans sa réalisation technique, sa direction artistique et sa musique excellentes, Hôrô Musuko ne m'aurait pas touché.
Peut-être ai-je l'esprit étriqué, mais pour moi il n'est pas concevable d'introduire un élément aussi puissant, aussi profond que le transsexualisme mêlé à la puberté, de manière aussi triviale et aussi superficielle. Je le vois bien que Nitori est troublé par son identité sexuelle, mais je ne sais pas pourquoi. Pareil pour les autres personnages ; leurs actions ne sont pas motivées. Pas suffisamment à mes yeux. La série montre un aspect très "bon enfant" de cette thématique, comme s'il s'agissait d'un jeu de collégiens.
Je vais me faire taper sur les doigts mais cela me fait penser à la thématique de l'inceste qui est pas mal ressorti ces derniers temps en japanime. On en parle mais c'est juste pour le fun, pour le fan-service. Jamais ces animes ne réfléchissent aux implications anthropologiques, sociologiques, sexuelles de cette question. Pourtant il y a de quoi réfléchir sur un tel sujet. C'est un peu pareil pour le gender bender dans Hôrô Musuko.
Encore une fois, si Hôrô Musuko avait été une série de tranche de vie ordinaire elle m'aurait plus plu, mais le fait d'introduire quelque chose d'aussi énorme que le thème du transsexualisme pour ne pas l'étudier à fond, ne me convient pas. Je ne vois pas où cela veut nous mener. S'agit-il d'une série sur le transsexualisme chez les collégiens, ou alors d'une série sur des collégiens avec du transsexualisme dedans ? Je ne parviens pas à saisir le propos de la série et c'est cela qui m'empêche de m'impliquer pleinement dans la problématique, que je ne retrouve pas.
La série à par ailleurs d'autres qualités qui font que j'ai pris plaisir à la regarder malgré tout. Mais je reste avec un goût amer dans la bouche. Et je doute qu'une seconde saison y change quelque chose.
Tout ce qui vient d'être dit dans ce post est de l'ordre de la plus pure subjectivité. Je cherche juste à poser des mots sur un ressenti.