Je viens justement de le finir en environ 28h mais tout dépend de votre façon de jouer. Pour la version courte, c'est le meilleur JV auquel j'ai joué depuis Mass Effect. Et s'il faudra voir la conclusion de la trilogie pour la photo finish, Deux Ex Human Revolution arrive sur bien des points à mettre la misère au bébé de Bioware. Après les genres sont un peu différents.
Défauts :- Les vidéos du jeu. Quand on a appris le rachat de Eidos par Square Enix, on se rassurait en se disant qu'il ne ferait que les vidéos et là dessus ils sont bons. Résultat : FOUTAGE DE GUEULE. Vidéo en basse résolution et blur forcé pour cacher la pixellisation. Les cutscènes avec le moteur du jeu ont plus de gueule. Scandale.
- L'IA. Elle a des comportements parfois spéciales. Alors c'est drôle de jouer avec en mode infiltration mais bon c'est parfois ridicule.
- Les Boss. Ils ne servent à rien, zéro interaction, zéro impact sur le scénario et alors que tout le jeu est une ode au choix du joueur, on se coltine ces passages bourrins qui cassent complètement l'immersion. Pour la suite, Eidos Montreal, oubliez cette très mauvaise idée, pitié.
- Le niveau de fin. Montre en main, c'est rien par rapport au reste du jeu mais la fin est par définition le dernier sentiment qu'on retient. Et là c'est mauvais.
Qualités :Monstrueuses bien sûr.
- LIBERTEEEEE ! Lq scène de Braveheart toussa. Blague à part, la douleur : revenir à d'autres jeux après DEHR. Fini les couloirs, enfin il y a peu d'extérieur mais il y a toujours plusieurs chemins pour arriver à remplir un objectif. Cumulez avec les différentes armes et les augs et c'est tout un monde qui s'ouvre à nous. JE fais ce que je veux : foncez dans le tas, passez par les conduits, attaque au corps à corps, à distance, pirater les tourelles, lancez une diversion pendant qu'on file à l'anglaise. Quel pied, à tous les instants.
- L'histoire. Bon, faut aimer le cyberpunk (Blade Runner, Ghost in the Shell) et les fans du premier pourront reprocher de gros copier-coller par endroits mais c'est du tout bon. Certains points auraient gagnés à être poussés mais c'est parce qu'on devient exigeants.
L'univers est d'une richesse folle et c'est surtout la narration qui est géniale. On découvre un tonne d'infos en lisant des mails, infopads, les journaux ou en écoutant parler les NPC. Autant d'infos qui nous font voir l'histoire sous un jour différent. Mieux, à part la toute fin, les embranchements sont bien cachés, c'est en discutant avec les autres qu'on se rend compte que "tiens, ça peut se passer comme ça". Même si l'influence reste limitée, je prie pour que Bioware s'inspire de ça pour ME3.
- C'est beau. Oh les textures pourraient être mieux travaillées mais la direction artistique est fabuleuse. Les méchas font vraiment réalistes, plus encore que dans un GITS. L'architecture est incroyable, combien de fois ai-je pu baver comme un con.
- La couverture en TPS. Et pourtant j'étais pas convaincu mais au final, c'est fait avec talent, bien mieux que du lean.
- C'est difficile. Les balles vous dézinguent en 2-2 et ne croyez pas que la régèn de vie casualisent le tout. L'XP montre trop vite donc on est malheureusement pas assez contraints par ses choix mais par exemple, détail à la con, les munitions prennent de la place dans l'inventaire. Ça n'a l'air que d'un détail mais ce n'était pas le cas dans DE1 et ça change énormément de chose.
- Le mini du jeu de hacking. On perd le crochetage et le piratage de porte par rapport au 1 mais ce mini-jeu est un plus indéniable. Ludique et tactique à la fois, il n'ennuie jamais.
- La BO. *_*
- Les clins d'oeil pour les fans du premier, jusqu'au bonus après les crédits.
- Les quêtes secondaires. Toutes excellentes et scénarisés. Tout de suite, ce n'est pas du leveling bête et méchant.
- Les fins. Le niveau est pourri mais la (ou plutôt) le(s) fins sont géniales. Y'a pas de "good" ou de "true" end, toutes ont leurs avantages et inconvénients et toutes pourraient aboutir sur l'univers de Deus Ex 1.
J'en oublie mais voilà, un très très grand moment du jeu vidéo. Une ambition incroyable qui a aboutie. Succéder au 1 ET faire oublier le 2 était un défi : challenge relevé, avec brio. On veut maintenant voir les futurs projets de Eidos Montreal. Faîtes qu'ils en vendent des palettes.