En dehors de vos adorables remontrances entre psychos de la langue française (je me serais bien jointe a vous mais j'ai un avis à donner), revenons-en à No.6.
Tout d'abord, un bon point pour ce qui s'avère être rarement un bon point ces derniers temps en jap-anime : le scénar'. On a une idée originale, mais déjà exploitée (que qui permet au spectateur de retracer certains éléments tirés de l'imaginaire cinématographique collectif et de mieux les assembler, tout en comprenant rapidement les bases de l'histoire, du monde et du principe du chmil-blik.)
Ensuite, un élément perturbateur inattendu, assez enrageant pour paraitre crédible et assez engageant pour s'y intéresser véritablement.
Une vision non manichéenne de la ville, mais tout de même traitée sous deux angles différents : ceux qui vivent à No.6 et ceux qui en sont rejetés -je cite peut ou prou Nezumi- "tel une tumeur".
On a affaire donc ici à une fiction à moitié scientifique, à moitié politique se disant futuriste mais remettant en cause dans le même temps tout système politique autoritaire existant (on pense au "grand ami" du Japon).
En ce qui concerne la relation Sion-Nezumi, certains qualifient leur proximité de "fan-service" (bon, sans mauvaise foi c'est possible que l'idée n'ai pas germée toute seule dans la tête du scénariste), mais pour tout vous dire je l'apprécie telle quelle. Pourquoi ? pas seulement par ce que j'aime le Yaoi, la pour moi ça n'a strictement rien a voir même avec du shonen-ai.
Je vois leur relation comme une amitié extrêmement solide basée sur le respect mutuel du au fait qu'ils n'ont plus qu'eux et qu'eux même. Je m'explique : Quand Nezumi a fui le camp de redressement il est arrivé chez Sion, et Sion est devenu la seule personne acceptant son existence. Quatre ans plus tard, alors que c'est Sion qui perd tout, Nezumi lui "rend la monnaie de sa pièce" en le sauvant et devient a son tour tout ce qui reste "concrètement" à Sion.
A partir de la une dialectique se développe entre les deux jeunes hommes, entre un Sion naif, surdoué et qui croie en l'homme et un Nezumi pessimiste, ingénieux et méfiant : dialectique assez basique.
L'intérêt est leur solitude et le rejet du monde extérieur qui a comme effet de les rapprocher.
Enfin, dernier point, étant dans le monde de Nezumi, Sion le considère un peu comme son "sensei", on voit bien que Sion est loin de pouvoir comprendre la vie "réelle" qu'a du vivre Nezumi pendant qu'il vivait tranquillement à No.6, Nezumi lui dit bien pendant l'opération de l'abeille "tu n'as encore rien vu de la vie, tu ne sais rien, ni du sexe, ni des livres, ni de c'est que c'est de se battre !".
A partir de là on peut en déduire qu'en effet, en tant que mentor, Nezumi est en mesure de lui enseigner celà.
Finalement, cette relation est donc relativement logique.