En gros au risque de me faire taper sur la gueule par des puristes boutonneux et autre plébéiens, Mawa est une série prétentieuse, excentrique qui à peiné à se singulariser sur une vision dramatico comique des relations humaines et du tabou.
Ben,
Ikuhara all the way, quoi. xD
Je dirais pas que la série est particulièrement intelligente parce que je serais un gros connard. C'est déjà le truc que je reproche en permanence aux fan de Shinbo, Nisio Isin et même à quelque lecteur de Samidare qui voudraient en faire le
shounen le plus intelligent du monde. Ikuhara use et abuse de la symbolique dans son histoire et du coup, ça peut lourder. Va jeter un œil à Utena, c'est exactement le même délire.
Mais le truc, c'est que la série est incontestablement bien chiée. Ca transpire les mecs qui savent exactement ce qu'ils font et ce à chaque minute de l'histoire. tu met ça à côté des types qui essaient tant bien que mal d'adapter de
Light Novel dans un format qui correspond pas toujours très bien, c'est du
fun en barrette. Genre, index II qui essaie de te faire croire que son épisode je-sais-plus-combien est un putain de climax en supprimant le générique de début. Mais concrètement, on assiste juste à un combat fumeux contre un personnage qui est apparu à l'épisode précédent en suivant exactement le même schéma que les quinze combats précédents de la franchise.
Chaque connerie que Mawaru te lance à la tronche est totalement opérationnelle. C'est encore plus outrageusement délicieux que ces éléments sont complétement fumés et très largement aléatoire (je suis particulièrement fan des passages où Ringo s'imagine des histoires avec les petits personnages en papier). Mais finalement, tout ça sert le propos et la narration de la série, rien ne parait vraiment gratuit.
Alors oui, c'est un peu péteux. Mais ça a des raisons de l'être. C'est de l'anime hermétique pour connard (et plus si affinité), comme le serait un truc comme
Boogiepop Phantom, Kemonozume ou
Michiko to Hatchin. Surtout que
Mawaru Penguindrum, c'est très formel. Tu peux toujours approcher un Dennou Coil en étant le pire des n00bz parce que même si l'animation est incroyable, ça reste un récit à la portée plus ou moins universelle, racontée de manière tout à fait classique.
Par contre, j'ai un peu de mal à imaginer qu'on puisse foncièrement se faire chier devant la série. En dehors de l'humour ambiant, l'intrigue donne plutôt fin, et même après le troisième épisode. Y'a toujours un truc qui vient titiller la curiosité du spectateur. Un indice qui te fait comprendre qu'il se passe toujours un truc. A côté de ça, un Casshern Sins était relativement plus "chiant" dans le genre très forme (j'ai adoré cette série, soit dit en passant, surtout la première partie).