Le pitch de HxH est simple : Gon est un jeune garçon qui veut retrouver son père, qu'il n'a jamais connu. Ce qu'il sait de lui, c'est qu'il est Hunter. Les Hunters sont des aventuriers, qui peuvent aussi bien être chasseurs de prime que gardes du corps ou archéologues. La première étape pour Gon, c'est d'en devenir un lui-même. L'animé démarre quand Gon quitte son île natale pour passer l'examen de Hunter.
L'animé a une grande variété de tons. On passe de l'aventure
lighthearted à des passages plus sombres, à tel point qu'on se demande comment ils ont pu passer à la télé le dimanche matin. Ne pas se fier au dessin assez mignon, l'auteur n'a pas peur de choquer, même si ce n'est jamais gratuit. Je ne crois pas avoir vu plus dur en shonen que l'arc actuel. Chacun de ces tons est maîtrisé, la comédie est drôle, l'émotion est sincère et passe bien, et les passages les plus noirs ne sombrent pas dans l'
émodark ridicule.
Les personnages sont fantastiques, ils ont une vraie profondeur et dépassent les stéréotypes auxquels on pourrait les rattacher de prime abord, ils ne sont pas noirs ou blancs. Il y a pas mal de personnages importants, mais ils ont tous leurs moments, l'auteur n'hésitant pas à faire passer Gon au second plan pour se pencher sur les autres. Leurs interactions et la façon dont ils évoluent naturellement et logiquement au fil du récit font parti des gros points forts. Les dialogues sont excellents et ont la part belle, Hunter x Hunter étant plus bavard que la plupart des shonen baston. Il y a une finesse, une qualité d'écriture rare. L'amitié fraternelle ne tombe pas dans le culcul ou le crypto-yaoï, les passés sombres et les histoires de revanche ne tombent pas dans l'émodark sasukéen, j'en passe et des meilleures.
Les combats sont excellents. Il faut attendre l'introduction du
nen, le superpouvoir local, pour qu'ils prennent toute leur ampleur, mais après, quel délice. L'imagination de l'auteur est vaste, les pouvoirs des personnages sont donc parfois assez tordus. Ça donne des combats stratégiques, qui donnent une place de choix à la réflexion, aux feintes, à la ruse. On n'est pas vraiment dans un nekketsu, la détermination est importante, mais la maîtrise, du nen comme de soi-même, est la clé, le coup de sang met plus souvent en difficulté qu'autre chose. Les protagonistes sont loin d'être invincibles ou même d'être les plus forts, ce sont des prodiges, mais il leur manque l'expérience qu'on trouve chez d'autres personnages. Ce qui ne les empêche pas de botter des culs, quand même
Graphiquement c'est au top. C'est beau et bien animé, tout le temps, il ne me semble pas qu'il y ait des épisodes moches au milieu comme on en voit souvent dans les séries longues. Niveau rythme, ça avance quand même bien, pas de longueurs interminables comme dans un Naruto, pas de fillers non plus. De toutes façons, il faudrait être fou pour vouloir que ce soit plus court...
Je sais pas quoi dire de plus sans spoiler, c'est déjà trop long vu que c'était censé être vite fait
Ah si : cette version défonce dans tous les sens celle de 1999. Avec tout le respect que j'ai pour Furuhashi.
Je suis un fan invétéré du manga, mais je ne pensais pas qu'il aurait pu être aussi bien adapté. Pour moi, c'est la série de l'année, tous les ans, depuis 2011. Il y a eu du lourd à la télé sur la même période, mais pas à ce niveau de constance dans l'excellence. A moins d'être gravement allergique aux shonen, et encore, c'est vraiment à voir. Les premiers épisodes ne sont pas révélateurs de la suite, mais je les trouve quand même très bons.