Bon bah finalement j'ai recommencé... ahem *s'échauffe les mains*
Hmmm...voilà pourquoi il ne faut pas lire trop d'avis avant de se lancer dans quelque chose. Tu t'attendais déjà à tout ce que tu as vu, et l'intérêt a complètement disparu, je pense.
Oui, tu as raison, et d’habitude j’évite mais pour le coup je voulais savoir dans quoi je me lançais pour pas avoir de mauvaises surprises (oui, c’est ironique n’est-ce pas ?).
Ah, et je ne suis pas d'accord qu'on puisse appeler Fuminori "juste un connard". Un des bons points de Saya est le fait qu'on voie les deux côtés de l'histoire. D'habitude on ne nous offre pas cette vision à la première personne du psychopathe, et on se contente juste de l'ériger en tant qu'antagoniste. Ici, on nous porte quelque part à nous identifier à Fuminori (vers le début essentiellement) et sa chute est, du coup plutôt bien gérée à mon goût. Le mieux aurait été de commencer l'histoire avant l'accident, en fait.
Ah non j’ai dit juste « un connard » pas « juste un connard »
Mais justement, je trouve que les points de vue externes renvoient ici encore plus au fait qu’il se comporte comme un salaud (Yoh, Ryouji notamment apportent un point de vue assez critique sur lui).
Et puis bon j’avoue que j’ai eu du mal à adhérer au motif pour lequel il ne dit rien à personne… à la doc, d’accord, mais à ses amis… ça me laisse le sentiment d’un mec qui veut pas vraiment qu’on l’aide en fait.
Je doute très fort les H-scenes dans le VN aient pour but premier de faire fantasmer. On n'est pas dans un eroge de bas étage, et le sexe sert ici avant tout à exacerber le côté malsain. La tonalité est toute autre que ce qu'on peut trouver dans un Taimanin Asagi, par exemple...
Je vois mal à quoi elles pourraient servir d’autre étant donné que même les adorateurs de SnU, dans les critiques que j’ai lues, s’accordent à dire que les scènes H sont inutiles et rabaissent considérablement le niveau du VN. Et puis bon, vu la taille de la poitrine de Yoh ou l’extase sur le visage de Saya qui en bave sans retenue, j’ai quand même du mal à croire que ce soit uniquement pour faire du malsain. Et quand bien même, trop c’est trop. D’abord, il y en a beaucoup, ensuite, faire du malsain pour faire du malsain, bof, je vois pas tellement l’intérêt. Mettre mal à l’aise les gens c’est très facile – trop. Ce n’est pas ça qui sauvera SnU à mes yeux.
La scène qui est supposée l'être n'atteint jamais vraiment son but parce qu'on est trop dégoûté par Saya.
Ce n’est pas ce que semblaient dire les critiques.
Et puis franchement, je trouve pas Saya dégoûtante : ce personnage n’aura su susciter chez moi qu’indifférence ou agacement.
Ca commence mal : moi SnU m'a capté, du début à la fin. Rien que les premières secondes : cette ost grinçante, dissonante, et on se réveille à la table de trois monstruosités à la "voix" pour le moins dégueulasse. Ca ne t'a rien fait ? Pour info, dans quelles conditions y as-tu joué ? Déjà, si on n'y joue pas seul la nuit dans le noir, c'est beaucoup moins efficace.
J’y ai joué la nuit (vers 3-4h du matin) avec pour seule lumière ma lampe de chevet – et bon, forcément pas seule puisque le fiancé n’était pas loin, mais on était chacun sur nos ordis occupés et silencieux (j'avais mes écouteurs). Et très franchement, j’ai un peu de mal avec ce genre d’arguments ; si une histoire a besoin d’un contexte spécifique pour être appréciée, pour moi c’est déjà un aveu de faiblesse. Quand une œuvre est bonne et efficace, elle l’est dans toute condition (même si oui, bien sûr, certaines favorisent le message) mais quand j’ai vu
Paranormal Activity 2, c’était en plein jour, je n’étais pas seule et je grignotais des bonbecs… n’empêche que j’ai stressé comme une folle.
Si j'ai bien compris, tu me dis que le malsain était sans subtilité, et qu'à côté ce qu'il y a de beau n'a pas beaucoup d'intérêt et se contente de profiter de ce tas d'immondices.
Alors, d'une part, pour le gore, je ne suis pas trop d'accord. C'est à dire que même s'il se passe des trucs affreux, on ne nous en montre pas tant que ça : le CG le plus gore doit être
l'intérieur du frigo contenant les restes de Yoh
A côté, on suggère et on explique plus qu'on ne montre. C'est d'ailleurs là qu'il faut saluer l'OST, et le niveau de stress atteint par certaines pistes / "doublages" de monstres
En gros.
Pour le gore; je parle pas que des scènes de massacre mais de façon générale, la vision de Fuminori comprend son lot de choses bien dégueus : moult tripailles, ventricules, et autres simili-organes pas très ragoûtants. Ce n’est pas pour rien qu’on a la possibilité d’obscurcir la luminosité lors de ces scènes. Après, on est bien d’accord : on ne nous en montre pas tant que ça. A vrai dire le pire, c’est souvent dans la narration qu’on le retrouve ; car les mots eux ne nous épargnent aucune description.
Pour l’OST, rien à dire, c’est l’une des seules qualités que je reconnais à ce VN.
Et d'autre part, la beauté... Je dirais que si on n'adhère pas au point de vue fuminoresque, tout de suite c'est un peu dur. Personnellement, j'ai tout de suite apprécié Fuminori, sa condition très difficile vient créer un lien d'empathie fort.
L’empathie, je l’ai ressentie au début : l’horreur de sa nouvelle condition, la froideur, distance, et le dégoût ressenti vis-à-vis de ses proches, et même le fait que Saya soit sa bouée de sauvetage. Vraiment. Mais de là à aller jusqu’à la cruauté, au sadisme, au meurtre ? Je me suis demandée comment je réagirais dans ces cas là, et s’il me paraît évident que je fuirais tout contact, je pense pas que j’en oublierais que ces personnes étaient mes amis, et encore moins que je les pousserais dans un puits. C’est là que je trouve la relation entre les sens et le cerveau un peu faible : que fait-il des souvenirs qu’il a de ces personnes, des sentiments qu’il éprouvait à leur égard ? Qu’ils soient changés, je veux bien, mais qu’ils aient disparus totalement j’ai du mal à y croire. De même, qu’il les évite, d’accord, mais à aucun moment il ne fait la démarche de les comprendre et au contraire, il s’impose (au début du moins) leur présence, quitte à agir en gros con, plutôt que de les fuir tout simplement, ce qui aurait été mieux pour tout le monde.
D’ailleurs, quand il redécouvre Yoh sous sa forme humaine, je pensais qu’il allait la prendre à nouveau en pitié, se rappeler qui elle était… et au final c’est sûrement elle qui subit le sort le moins enviable de tous! C’est d’ailleurs à ce moment que j’ai eu du mal à adhérer au côté incroyablement supérieur de Saya qui se laisse aller à des sentiments aussi humains et misérables que la jalousie…
Pour la scène où il découvre enfin une nourriture à son goût, honnêtement, je trouve qu’on comprend trop de quoi il s’agit réellement (c’est d’ailleurs l’un des défauts de SnU, on voit tout venir à dix kilomètres) pour s’en extasier avec lui.
Je n'ai jamais vu de films d'horreur mais ça ne m'a pas empêcher de très bien supporter SnU. Certaines scènes m'ont convenablement révulsé, la pire étant probablement
la mort de Yoh, tuée à coups de hache
mais rien d'insurmontable. Alors je sais pas trop où tu as trouvé ce genre de témoignages, mais ça relève de pas mal d'exagération. Ceci dit, comment as-tu pu trouver ça "tellement too much qu'au bout du compte c'est presque parodique" si à côté tu trouves beaucoup moins répugnant que prévu ? Surtout que si j'ai bien compris, tu as plutôt apprécié le concept de la perception tordue de Fuminori...
Je suis d’accord, avec le recul les forums où j’ai trouvé ce genre de témoignages étaient probablement des nids à ptits jeunots qui se sentaient trop rebelles à l’idée de faire un VN sans avoir l’âge requis « parce que c’est méga gore, tu vois » et je n'aurais pas dû m'y fier.
Sinon, comment m’expliquer ? Tu as vu
Kill Bill, premier du nom ? Si oui tu vas vite comprendre de quoi je veux parler : il est très sanglant et très gore, je crois qu’en termes d’effusion de sang il bat des records en hectolitres. Mais voilà, bien que ce soit hyper gore, c’est tellement trop qu’en fait… ça en devient drôle, et ça annule le malaise qu’on pourrait éprouver. C'est un peu pareil ici.
Ensuite, « moins répugnant que prévu » car j’avais eu le temps de me monter la tête avec les remarques citées plus haut, et de m’attendre au pire et bon finalement, je dois être blasée, je perçois l’effort, mais ça ne me heurte pas vraiment, j’ai vu pire dans le genre, même si ça reste quand même bien dégueu.
Chacune étant précédée d'une période de tension énorme, j'ai eu à chaque fois le loisir d'anticiper et d'imaginer ce qu'il risquait d'arriver. Au final, les faits étaient souvent à peu près du niveau d'horreur que je pensais trouver, voir un peu au-dessus. Rien d'incroyablement exagéré, ni plus ni moins le niveau de malsain attendu. Il y a de la retenue, ç'aurait pu être plus affreux.
Sûrement, l’imagination trouvera toujours pire de toute façon. Après, si tout le monde s’arrête de lire car le malaise est trop intense, le VN aura perdu tout son intérêt, donc faut quand même un bon équilibre entre dégueu, mais pas trop. Cela dit, malsain, pas malsain… je suis pas sûre qu’à ce stade le degré aurait changé beaucoup dans ma critique. Je suis pas anti-gore, au contraire, j’aime beaucoup les films d’horreur et tant que c’est justifié, bien fait et que ça tombe pas dans la surenchère, ça ne me dérange pas. Là, les visions de Fuminori étaient justifiées, mais très vite on tombe dans des scènes très gratuites dont l’intrigue aurait pu allégrement se passer – voire aurait gagné en efficacité.
C'est la découverte graduelle de Fuminori. Ce qui apparait très clairement au début, c'est sa détresse d'une part et son amour pour Saya, sa seule lueur d'espoir, d'autre part. D'où l'empathie, d'où l'identification. Et puis, on constate peu à peu qu'il est vraiment très froid face à ses anciens amis - une tentative pour s'éloigner d'eux, vu qu'ils le font plutôt souffrir, en fait. Puis plus on avance, plus on réalise à quelle point la simple perception du monde a modifié la façon de penser de Fuminori. Quelle que soit son intelligence, ses capacités de raisonnement, à terme, ce cauchemar permanent finit par miner sa santé mentale, son jugement. Fuminori est un psychopathe, dès le début, mais il ne le laisse pas énormément voir sur les deux premières heures de jeu.
D'où la chute terrifiante lorsqu'il commet son premier meurtre : on voit d'un coup toute sa haine, tout son désir de repousser ce monde désespérant pour s'isoler avec Saya. Ca m'a atteint plus que tout le reste à cause de l'empathie - il y a ce sentiment à la fois mortifiant et excitant de se dire qu'on a aimé un tueur, un sadique. Même après ce choc j'ai continué à adorer Fuminori, et je n'en ai été que plus captivé encore - j'avais l'impression d'être d'accord avec lui d'un bout à l'autre, d'avoir moi-même envie de tuer tout le monde. Revenez ! je vais pas vraiment vous manger !
Ben, j’adore vraiment Dexter et Hannibal Lecter est un de mes « héros » préférés donc à priori je suis pas trop fermée à ce niveau là, j'aime bien les personnalités complexes et les psychopathes n'en font pas exception. Mais là j’ai vraiment pas réussi à comprendre Fuminori et très vite j’ai réalisé que je n’adhérais pas du tout à son comportement. Pourtant, la folie c’est un thème que j’apprécie et j’adore les histoires où les héros sombrent lentement. Là le plus terrible, c’est que Fuminori conserve sa raison. Bien sûr sa perception du monde altère son comportement, mais il agit de façon sensée, détachée, avec beaucoup de discernement. Je ne perçois pas la mentalité d’un fou ; en fait il a l’air tout à fait sain d’esprit, pour moi il ne sombre vraiment qu’à la toute fin, et encore.
Quand il bute son voisin je n’ai pas été choquée : cet homme n’était rien pour lui, et puis il était en train de violer Saya. Mais envers Kouji, ou encore Yoh, j’ai beaucoup plus de mal à comprendre et c’est là que je perds toute compréhension envers le personnage.
Encore une fois, à sa place, oui j’aurais sûrement envie de faire disparaître tous les monstres qui l’entourent, mais pas ceux qui étaient autrefois des amis… bordel même dans les films de zombies, le héros tue toujours celui qui essaie de lui bouffer le cerveau à contrecoeur parce qu’avant c’était son meilleur pote et il lui réservera un enterrement digne de ce nom!
SANS COEUR !
(Rah, cette fin où Saya se fait tuer... La tristesse horrible de Fuminori...)
Bref. Chaque fin a son intérêt, et c'est très bien comme ça - pas de kinetic !
Pour la première (se faire soigner), je n'ai pas grand-chose à dire - je l'ai trouvée triste et simple. Fuminori se rend simplement compte qu'il n'y a pas de retour possible. Il finit dans une situation encore plus pitoyable qu'au départ.
Pour la seconde (Saya se fait tuer), évidemment comme j'étais très attaché à Fuminori elle m'a complètement brisé. Ce qu'il advient de Kouji est assez immonde mais j'avais presque l'impression d'être absent, extérieur, à ce moment-là. Parce que le désespoir auquel on goûte alors est beaucoup plus pur, moins violent que ce qu'on a eu jusqu'à maintenant ; il n'y a pas de violence, même plus de haine, juste du vide. D'une certaine manière, on sort du corps de Fuminori et on regarde la fin de son histoire - d'ailleurs sa mort n'est pas vue à travers ses propres yeux. Qu'importe l'état dans lequel finit Kouji, ça ne nous concerne plus. Du coup, à l'inverse du reste du jeu qui m'a semblé très immersif, cette séquence de distanciation a un petit côté de catharsis qui fait qu'on sort du jeu non avec des envies de meurtres, mais plutôt chagriné et tristoune.
Oui je sais !
Personnellement, à ce stade j’étais au contraire à fond avec Kouji : une violente envie de me débarrasser de Fuminori, d’éradiquer la source du mal… le VN n’insiste pas assez dessus, mais il a quand même perdu sa copine. Lui-même a failli crever. Il ne reste plus rien de leur groupe d'amis. Difficile de ne pas le soutenir, franchement.
D’ailleurs, dans le genre, la mort de Fuminori est pour moi l’une de ces scènes où on entre dans du gore gratuit : mais QUI aurait l’idée de se suicider en jetant se tronche sur la lame d’une hache à plusieurs reprises, QUI ?
C'est dommage que tu n'aies pas du tout aimé... mais j'ai l'espoir de faire passer ça chez toi de "c'est overrated" à "moi ça m'a pas touché"
Désolée, je maintiens, pour moi les deux sont vrais, j'admets une grosse part de subjectivité, mais ça reste largement overrated pour moi !
De ce que j'avais entendu (et un peu comme Serleena, on m'en avait bassiné), l'histoire ne me faisait pas du tout envie, j'ai jamais eu envie d'essayer...je croie que j'ai bien fait (de toute façon, je suis allergique aux eroge avec des lolies)
Bah à priori c’est sûr je te le recommanderai pas, d’autant que tu pars avec de mauvaises bases pour apprécier. Mais bon, après, avec les retours unanimes qu’il a eu ce serait sûrement bête que tu passes à côté à cause de moi, donc je sais pas trop quoi te dire. Je pense que de toute façon avec ce genre de VN ça passe ou ça casse mais c’est difficile de savoir à l’avance. Au moins maintenant je sais à quoi m’en tenir ! Mais je pense que le fait que je sois une fille doit jouer aussi, je fais clairement pas partie du public visé à la base.
Zankaze : bah, c’est la moindre des choses !