Me, Myself & Him est un manga shôjo en trois tomes de Mika Kajiyama. Publier en France par pika en 2016 et édité avec une couverture rose dominante, flash et attire la curiosité des lecteurs. Je m’en vais tout de suite vous faire une analyse de cette œuvre plus originale que surprenante.
SynopsisHayate a tout du frère « trop » protecteur vis-à-vis de sa sœur jumelle, Chôko, une lycéenne romanesque. Suite à une dispute, ils font une chute accidentelle dans l’escalier et se retrouvent dans le corps de l’autre. Le cauchemar peut alors commencer, surtout pour Hayate, un brin bagarreur et au sale caractère. Comment faire quand on a rendez-vous avec le beau et séduisant Tsukiyono si l’on est plus soi-même ?
« On s’amuse de se voir comme dans un miroir »Est-ce qu’un jour vous rêviez être dans le corps de quelqu’un d’autre pour une journée voir plus ? Eux en tout cas n’avaient rien demandé. Ils devront cependant apprendre et de coopérer afin de faire bonne figure auprès de leur famille ainsi qu’aux camarades de classe. Son frère semble mieux s’adapter que sa sœur à gérer cette nouvelle vie, qui elle, enchaine gaffe sur gaffe au point de mettre dans l’embarras tout son entourage. Chôko est amoureuse de Tsukiyono, le beau gosse du lycée dont elle avoue d’avoir un faible pour lui. C’est alors que l’intéressée lui fait sa demande en le proposant de sortir avec elle. Malheureusement, c’était peu de temps avant ce fameux drame. Comment déguiser cette situation rocambolesque lorsque les esprits de chacun s’en trouvent inversé ?
Chôko en garçon manqué, je pense que cela fait son charme à tel point qu’on n’aimerait pas qu’elle redevienne normale ! On s’amuse de se voir comme dans un miroir, genre :un reflet qu’on regarde dans l’eau. Un peu comme un changement de personnalité. L’auteure mélange subtilement le côté romanticisme avec une bonne dose d’humour et son dessin d’un style épuré, soyeux aux cases propres sont agréable à lire qu’à regarder. Sa stratégie fonctionne très bien vendre son travail tout en observant les lectorats de tout sexe, de tout âge. La qualité du papier est vraiment de très bon choix, on ressent bien là tout le savoir-faire et l’expérience dont tire profit Pika. L’encrage n’est pas baveux, correct dans son ensemble ne salissant pas les doigts. La jaquette chatoyante ravira bon nombre d’entre nous. Un collage digne, non bâcler, sans laisser les nombreuses « coutures » d’où parfois les détachements des pages qui risque d’irrité plus d’un lecteur assidu.
Chose insolite, brillante idéeL’éditeur Pika édition s’est engagé pour l’environnement en réduisant l’empreinte carbone de ses livres. Leur papier est ainsi plus proche de celui de la version japonaise, ce qui pourrait apporter un petit plus non négligeable par rapport à certains de ses concurrents.
Mot de la finCe manga se termine en trois tomes seulement. Un suspense haletant mélange subtilement la finesse du design et l’humour donne toute sa saveur à son œuvre en tout point fort réussie. Un pari tenu et gagné par Pika. On passe un moment agréable à lire les (mes) aventures de nos héros. Même si ce n’est pas le shôjo du siècle, il se démarque par son originalité que le lectorat aussi bien féminin que masculin trouvera son compte.