Maintenant, imagine-toi sortir de cette lecture et lancer Hourou Musuko.
Tu veux dire, que tu sortais d'une lecture très romancée et que t'es heurté à une approche complétement différente.
De plus, comme tu le soulignes l'entrée en matière est vraiment abrupte et ma lecture du premier tome m'a dors et déjà donné d'autres pistes sur les fameuses raisons, ou plutôt sur l'origine, le moment déclic qui a poussé notre jeune ami à se travestir.
Un déclic ? x]
Faudrait qu'un jour il se réveille en se disant "tien, je vais m'habiller ne fille".
C'est ça qui est relativement subtil quand on lit le manga, le début est déjà présenté comme une continuation. Bien sûr il ne s'habille pas en fille dès le premier chapitre, mais il y est très sensible (assez pour que Chiba s'en aperçoive). C'est de ça que je parlais quand je disais qu'il n'y avait pas l'éternel trauma originel qu'on nous sert très souvent.
C'est bien de rappeler qu'actuellement, la dysphorie du genre n'est plus considérée comme une maladie (même si le but de la manœuvre était certainement plus économique que morale). C'est pas non plus une lubie ou un caprice. Du coup, y'a pas une origine fixe et ciblé comme source du mal.
Je précise bien que je ne recherchais pas une réflexion approfondie sur la chose, mais je suis simplement déçu, déçu que les deux personnages principaux ne fassent pas plus mention de leurs états d'âme.
De ce point de vue là, oui, Hourou Musuko va mettre en avant la dialogues sur les introspections. C'est moins cool est dark, mais c'est très fluide. Du coup, y'a pas de long épanchements lyriques (d'ailleurs, la scène ou Nitori s'enfuit de chez lui dans l'anime est un rajout, c'est un peu ce qui rend le personnage de Maoh assez trouble, elle n'est jamais aussi brutale dans la version papier) mais je veux dire, c'est tant mieux. Le côté très pathétique est ce qui rend I-S très dur à lire.
Je sais que dans mon message initial je parlais de la société, faut croire que j'étais emballé, mais je n'allais pas jusqu'à demander une analyse en profondeur à grands coups de théorie, simplement que l'action est à mon avis trop centrée sur les personnages principaux.
Oui, enfin, une dizaine de personnages principaux qui évoluent sur plusieurs années. Y'en a quand même un sacré paquet de personnages, et tout ne tourne pas autour de seulement deux d'entre eux. Attend de voir DOi, IMO, c'est un des meilleurs personnages qui apparait dans la version animée (avec le manga, tu pourras voir à quel point Seiya est génial aussi x])
A la dernière phrase je ne sais que répondre. Je n'ai jamais vu de jeunes garçons (ici on parle d'à peine 10 ans) se déguiser en fille et se balader dans la rue. C'est plus tôt dans les années lycée que ce genre de choses se remarque.
En même temps, c'est impensable.
Qu'un enfant puisse se comprendre comme un transgenre, s'affirmer comme un transgenre et, encore pire, se faire accepter en tant non seulement par son entourage proche mais aussi par les autres enfants de son âge, c'est tout simplement impossible. Le genre, contrairement au sexe qui est naturel, est un produit de la société et de l'éducation, aller à son encontre n'est pas du tout un acte banal. La travestissement à aussi été un outil politique dans les années 90 pour remettre en question la notion de genre.
Et puis surtout, c'est pas spécialement commun.