Décidément, tu as le chic pour nous proposer des mangas qui me font une très mauvaise première impression.
J'ai lu une vingtaine de chapitres de
Nekoten, et les premiers d'entres-eux ont failli m'arracher la cornée, j'ai dû lever les yeux au ciel, soupirer, pousser un "Bwwweeerg..." expressif toutes les trois pages. La forme ne me dérangeait pas vraiment, mais le fond... cette école avec ses chats autour de laquelle on ébauche un scénario qui... qui se révèle sérieux, sensiblement mature, avec du sang et des risques de décès réels... C'était difficile à lire, j'ai dû me faire violence, donner un bon coup de pied à mes préjugés et remiser mon dédain au placard.
Le début a des allures de shoujo manga que j'ai très mal avalé.
Parmi les morceaux choisis, pour ceux qui ont fraîchement lu l'oeuvre :
Le passage où le conseil des étudiants monte sur l'estrade, avec limite les paillettes et les sourires Freedent. Un phénomène d’idolâtrie qu'ils aiment bien dans les mangas, et qui est renforcé au point où l'amie de l'héroïne avoue qu'elle a rejoint le lycée simplement pour être en leur présence... Arg... renommée quand tu nous tiens... En voilà une façon avisée de construire son parcours scolaire !
Magnifique, incroyable, splendide passage où le garçon pour qui l'héroïne a un petit quelque chose prend sa chatte dans ses bras, lui soufflant quelques mots tendres à l'oreille.
La demoiselle, immédiatement se sent jalouse de l'animal, en rêvassant doucement.
La scène a des allures très anodines, ce que je trouve d'autant plus choquant. Je ne sais pas moi, franchement... c'est un chat qu'il prend dans ses bras, mince... la pauvrette pourrait avoir un petit zeste d'estime de soi...
Passées ces premiers tourments, je dois dire que j'ai pas mal aimé. L'intrigue se construit de manière analogue à
Hoshi no Samidare, l'un de mes mangas fétiches, et je regrette de ne pas avoir trouvé davantage de pages à me mettre sous la dent. Le scénario avance relativement vite (paraissant réellement vif après un départ super mou), et il ne manque pas d'insérer quelques subtilités de ça et de là qui viennent trouer le manichéisme de l'ensemble.
J'avoue être assez intéressé par la suite, et je pense que je continuerai la lecture à mesure de la parution de l'oeuvre.