Moi qui pensait que tous les membres se jetteraient sur l'occasion de gratter un peu de notoriété, il semble fait qu'il va y avoir beaucoup de logements vacants dans cet article cher Aflo
On va faire ça en deux parties.
1) le bilan d'actualitéAttendu autant que redouté, espéré autant que craint, voilà venu le temps du bilan. Retracer en quelques mots les faits majeurs de l’année, ceux que notre plume décidera impitoyablement de condamner à la postérité. L’exercice cruel de décider ce dont on se souviendra et ce que l’on renverra dans les sombres abîmes de l’oubli. 2012, que me laisseras-tu avant de me quitter ?
Ma consommation d’anime a connu une baisse globale, en particulier concernant les animes sortis cette année même. Je ne suis hélas ! plus capable de jouer dans la même catégorie que tous ces jeunots, fraîchement débarqués dans la Cour des Grands, qui enchaînent les animes et se tiennent au courant de tout, enfouissant mes maigres contributions dans la honte de leur retard. Mais qu’importe ! Le temps est venu de régler mes comptes avec l’actualité.
La première série à se démarquer très nettement est Lupin III – Mine Fujiko To Iu Onna. Il faut savoir qu’en 2012 la licence créée par Monkey Punch fêta ses quarante ans d’existence ; l’occasion pour le studio TMS de sortir l’artillerie lourde avec une nouvelle série inédite, tout autant un hommage que la démonstration du talent de l’équipe créative menée par Takeshi Koike et Sayo Yamamoto. Entre passé et présent, entre nostalgie et modernité, cette série fait briller l’art de la japanime là où certains le pensaient terni par l’âge. Indubitablement l’anime de l’année.
La seconde série à avoir fait vibrer les maigres cordes soutenant la passion de votre serviteur s’appelle Hyouka du studio Kyoto Animation. Forte de ses expériences, l’équipe du studio préféré des otakus nous propose une série à l’esthétique sublime, à la mise en scène subtile, ne laissant à la concurrence que ses yeux pour pleurer. Malgré la saturation du genre, Hyouka est dès à présent un classique dans sa catégorie.
Et je pourrais m’arrêter là. Certes, certes ! D’autres productions dignes d’intérêt ont pu poindre le bout de leurs museaux, en particulier ces derniers mois ; mais si d’aventure elles méritent une place dans un bilan tel que celui-ci, soyez sûr que je leur réserverai un temps de parole l’an prochain. La seule série qui aura entretenu une étincelle ces dernières semaines est Psycho-Pass du studio Production IG ; un récit policier dans un monde futuriste, une recette classique mais dont je ne me lasserai jamais. Vivement la suite.
A dire vrai, le véritable buzz de l’année n’était pas à chercher sur le petit écran, mais bien en salles obscures. En France, avec les sorties remarquées au cinéma de la Colline aux Coquelicots du studio Ghibli ou des Enfants Loups de Mamoru Hosoda ; la sortie du Voyage vers Agartha de Makoto Shinkai ou la programmation gargantuesque du cycle Planète Manga au Centre Pompidou.
Mais ces évènements sympathiques sauraient difficilement occulter le fait majeur du dernier trimestre ; la sortie japonaise et le carton de Rebuild of Evangelion 3.0. Si comme je le crois, l’ambition des réalisateurs était de raviver le hype autour de la franchise quinze ans après, on peut dire qu’ils ont d’ores et déjà réussi.
Une année qui ne fut donc point si pauvre mais dont il faudra être encore un peu patient pour en récolter tous les fruits. J’apporte le point final à cet inventaire et vous souhaite à tous une bonne année 2013.
3300 signes environ, espaces inclus.
2) le bilan généralJ'ai vu d'autres animes cette année mais la plupart sont pas spécialement intéressants, et puis vous avez mes critiques à disposition.
Non, j'aimerais parler de cette très belle initiative que fut Planète Manga, un cycle de diffusion de films d'animation au Centre Pompidou de Paris (au cas où vous auriez confondu avec celui de Metz). J'y ai été deux fois : pour
Colorful de Keiichi Hara, et pour
Roujin Z de Katsuhiro Otomo. Le premier est un vrai film dramatique, avec une mise en scène froide et réaliste, qui raconte le mal-être adolescent avec une rigueur poignante. Le second parle d'un sujet tout aussi sérieux (la vieillesse dans la société) mais de manière bien plus enjouée, sans renier son fond de critique sociale. Deux bons films, projetés dans des conditions idéales, avec un public étonnamment nombreux et varié. Un bon souvenir de cette année.
Un autre souvenir sympa c'est mon visionnage de
Kara no Kyoukai cet été. J'ai abordé le truc le couteau entre les dents mais mon esprit critique a fondu comme neige au soleil devant l'esthétique parfaite du truc, la mise en scène pleine de personnalité et l'ambiance urbaine-dark-surnaturelle. Un cocktail gagnant.
Niveau manga, c'est pas compliqué j'en lis pas !
J'ai quand même essayé de combler mon manque total de culture en lisant deux œuvres que l'on m'avait recommandées : la première est
Berserk de Kentarô Miura. Il m'a fallu du temps pour le terminer vu la longueur du bestiau, mais on accroche vite à ce récit d'aventure très noir et cruel, servi par un dessin qui laisse la bouche ouverte devant chaque page. En le lisant (presque) d'une traite, on se rend compte de l'évolution du ton du manga au fil des nombreuses années de publication (ton qui s'est nettement adouci je dirais).
La deuxième est
Hoshi no Samidare de Satoshi Mizukami. J'ai lu les tomes là aussi très vite, ce qui n’est pas si facile car les dix volumes de ce manga d'action sont très denses, avec beaucoup de choses qui se déroulent et un rythme soutenu et addictif. Là aussi un manga très sympathique.
A noter aussi la fin de Bakuman, qui restera je pense un indispensable pour ceux qui s'intéressent aux dessous de l'industrie.
D'ailleurs, ceux qui auraient des mangas incontournables à me recommander, faites votre pub, ne lâchez pas l'affaire !
Sur ce, j'en ai fini...