Tout dépend de la manière avec laquelle ce modèle est esquissé. S'il inclut un vent nouveau dans sa mise en scène, je ne le considèrerai pas comme tel. Dans le cas contraire, ce serait clairement une certitude.
Et le premier épisode ne fait fi de cela lorsque le héros rencontra la machine. Y a du Gundam éhonté sans fraicheur dans ce segment.
Si pas de vent nouveau, au lieu d'être un plagiat, c'est juste une absence de nouveauté. Ce n'est pas frais, ce n'est pas mauvais pour autant. Le plagiat et le mauvais ne sont pas systématique.
Je sais honte à moi, mais je n'ai pas vu Gundam, mais la fraicheur que j'ai aperçu de ce premier épisode lorsque le héros rencontre la machine, c'est cette requête d'abandonner son humanité. Et après le combat, voir à quoi correspond la perte de cette humanité. Comme je n'ai vu personne donner des détails car apparemment tout est une recopie de Gundam, je demande confirmation, cette transformation en vampire obligatoire pour piloter un Valvrave est-il aussi au cœur de Gundam ? Sinon, qu'elle est la série qui est pompée sur cet aspect ?
Avant de regarder la scène du viol à l'épisode 10, je propose de regarder une autre scène absurde qui elle est dans l'épisode 1.
Ça commence à 6:12, dans le placard à balai, et sa conclusion sera le partage d'un sandwich jambon-oeuf. La scène dure 1:13.
Plan large sur le placard à balai, Shoko et Haruto au centre.
Musique calme, un instrument de musique.
Shoko : Tu n'as pas assez la niaque !
Haruto : Comment ça ?
Rapprochement du cadre sur le couple discutant
Shoko : Tu ne cherchais pas vraiment à gagner, tout à l'heure ?
Gros plan sur Haruto.
Hésitation d'Haruto.
Au moment où il se met à parler, rajout d'un instrument dans le fond musical, un instrument plus grave.
Haruto : Ce n'est pas ça. Mais je préférerais un monde où nous n'avons pas à gagner ou perdre.
Plan rapproché sur 4 lycéens de Dorssia, L-Elf a son attention retenu par ce que vient de dire Haruto.
Éloignement du plan, Haruto passe au premier plan, au second plan, on voit les 5 lycées de Dorssia attendant l'ascenseur.
Haruto : Pour le terrain, il suffirait de faire moitié-moitié.
Très gros plan soudain (sifflement, assombrissement des bords haut et bas) sur les yeux de L-Elf. L-Elf entend comme en écho les derniers mots de Haruto.
Retour au plan précédent, L-Elf s'approche de Haruto. Au moment où L-Elf est près de Haruto, une touche de piano se rajoute à la musique.
L-Elf prend les clefs de Haruto.
L-Elf : Et tu couperais ton jambon-oeuf ou ta femme en deux ?
Au fur et à mesure de la réplique, la touche de piano devient de plus en plus forte.
Plan rapproché sur les 3 lycées de Dorssia restant, ils sont stupéfaits.
Gros plan sur L-Elf
Musique encore plus forte.
L-Elf : Le bonheur, ça ne se coupe pas.
Flute sur la fin de la réplique.
Plan sur Haruto et Shoko.
Shoko : En quelle année es-tu ?
Bref combat où Haruto se retrouve facilement par terre.
La flute devient de plus en plus fort.
Shoko : Mais pour qui tu te prends ?
Shoko fait signe d'intervenir.
Haruto : Non ! Ne t'approche pas de lui.
La flute s'arrête à la fin de la réplique, et le thème précédent avec le piano et l'autre instrument reprend.
L-Elf : Tu refuses le combat mais que ferais-tu si tu étais attaqué ? Tu rirais bêtement et céderais la victoire ? Si ce n'est pas le cas, alors tu dois te battre !
Les clefs prises par L-Elf ne sont qu'un accessoire pour appuyer son discours.
Gros plan sur la figure de Haruto, puis de L-Elf. Le crescendo du fond musical accompagne le grossissement de plan.
Rupture avec la petite sonnerie de l'ascenseur arrivé qui annonce la fin de scène.
Je suis loin d'être un spécialiste de l'audio-visuel, mais je trouve déjà qu'il y a une construction loin d'être anodine. Il y a une importance à cette scène banale (rangement d'un balai, attente d'un ascenseur) qui ne me parait pas négligeable. Ou bien c'est juste un effort arbitraire ?
Les 5 petits terroristes doivent rester discrets, et L-Elf intervient dans une discussion dans laquelle il n'a absolument rien à voir, il ne fait qu'attirer l'attention sur lui. En soit, c'est totalement absurde, illogique, incohérent avec la mission en cours.
Le sujet ici est l'exclusivité du bonheur, la nécessité d'intervenir, de combattre pour défendre sa position, le compromis n'est pas une solution. Thème, si besoin est de le préciser, archi-rabâché, très commun dans ce genre de série. La suite de l'épisode nous montrera évidemment que Haruto sera obligé d'intervenir pour déterminer le gagnant de la bataille. Mais ce thème aussi commun soit-il est très présent dans cette série et n'est pas seulement dans le fait de piloter ou non un Valvrave, cette scène montre vraiment la situation qu'aura L-Elf dans l'école dans la suite des épisodes. Au départ, on peut voir seulement l'arrogance de L-Elf, mais on voit bien qu'il y a plus que cela. Les moments à la fin de la série où on voit le passé de L-Elf nous montre que cette scène illustrait une partie de la personnalité de L-Elf.
En retenant le jambon-oeuf dans cette discussion, Shoko participe à nous faire oublier cette scène et à la rendre ridicule.
Mais quand on a un regard plus mature sur la scène, c'est mal amené et c'est bien gratuit !! Puisque quelques épisodes plus tard, le mec demande à celle qu'il a violé de l'épouser, entre deux combats Donc au mieux, on en rigole mais tu ne peux pas qualifier cela d'élaboré, c'est juste un problème de réflexion. J'aurais accepté ton délire si encore on avait eu une véritable introspection sur le personnage et une certain travail sur les sentiments de remords vis-à-vis de celle qu'il aime, après son acte ! Mais ce n'est pas le cas...
Parce qu'on a pas eu la scène "regardez ce qui se passe dans la tête de Haruto", cette scène n'a pas eu lieu ? Et les scènes dans l'épisode 11 avec Haruto ne sont pas nombreuses, mais il n'a pas l'air très joyeux.
Abandonner son amour avec Shoko, faire face au viol qu'il a commis alors qu'il était sous influence de ses pulsions de pilote de Valvrave (et donc on pourrait arguer une absence de responsabilité), demander en conséquence le mariage avec sa victime, c'est surement être naïf, et même d'un certain côté égoïste, mais en quoi c'est gratuit ? Demander le mariage en réparation d'un viol, c'est sensé démontré qu'il s'agit d'un acte gratuit sans aucune conséquence ? Et si tu me dis que ce n'est pas le sens de la tragédie, la rupture d'un amour promis implicitement depuis longue date, et cela à cause d'un évènement qui n'est pas du ressort des protagonistes, et se donner l'obligation morale de cette rupture alors que finalement d'autres choix moins douloureux sont possibles, alors là oui je ne sais vraiment pas ce qu'est la tragédie.
Pour SSY, on commence à être hors sujet, je t'invite à développer sur le sujet idoine.