Je ne pensais pas qu'Utena et Lain étaient grand public. Je n'avais pas réalisé qu'en citant ces deux anime extrêmement populaires auprès du grand public, je risquais d'induire en erreur les lecteurs de mon humble message. Pardonne cette grossière erreur d'appréciation de ma part.
Plaisanteries douteuses mises de côté, avec quels éléments exactement justifies-tu ton rejet de cette adaptation ? Je veux dire, à part le "c'était mieux avant" et "c'est pas assez proche de l'original" ?
J'ai également trouvé la série très accessible et tenais à le souligner ; je n'irai pas jusqu'au grand public, je te rassure. Mais c'est certainement l'oeuvre de Yuasa la plus accessible après Lou et l'île aux sirènes. Le spectateur est quand même bien assisté dans la narration, d'où le côté verbeux que je regrette par moments. Nous sommes loin de la complexité narrative et plastique dans laquelle Yuasa a pu s'engouffrer à d'autres occasions.
Ensuite, pour ce qui est du jugement. Je ne vois pas pourquoi tu réagis avec tant de violence. C'est mon avis, il en vaut beaucoup d'autres. Tu n'as pas été sensible au génie de cette série, tu n'en possédais pas les clés. Tu en possèdes d'autres, qui te feront aller vers d'autres séries. Pour ma part, je ne peux que saluer ce que je reconnais comme de l'intelligence pure.
Des anime de cette envergure, qui résonnent autant en moi, il n'en sort pas tous les ans. Le dernier que j'ai en tête est sûrement Yurikuma Arashi. Peut-être n'est-ce pas assez grand public ?
À titre personnel, ça me fait du bien des séries comme ça. Il faut dire que l'engagé artistiquement est rare, mais les gens ont tellement tendance à bâillonner la création, surtout quand elle est intelligente. Je pense que ça fait un peu peur, les œuvres intelligentes. Je ne peux blâmer personne ; il est si facile de fuir dans le bête divertissement. Moi même, je me fais pascalien, parfois. Je me perds un peu.
PS : Je m'excuse par avance pour le peu de sarcasme qui pourrait éventuellement, par malheur et totale maladresse, je te prie de le croire, s'être immiscé subrepticement au creux de mes lignes. Je suis un peu lunaire, cette nuit. Peut-être porté-je bien mon nom.