Bref, Mizukami est une chose rare en manga/japanimation : un scénariste de talent.
Conteur*.
Un scénariste reste un mec qui écrit des scénarios, un texte incroyablement codé. Les américains sont de bons scénariste, parce qu'ils ont des écoles pour apprendre comment on fait. Ils des phrases des types, des situations types et des personnages types qui leur permettent de faire quinze fois la même chose à trois gimmick près sans que personne n'y voit que du feu. Même moi je suis assez moyennement à l'aise quand je parle de ce genre de série, tellement c'est dur de mettre le doigt sur ce qui ne va pas.
Y'a bien des défauts chez Satoshi Mizukami, la fan service ne sert à rien et c'est là juste parce que l'auteur en a envie. De même, sa mise en page n'est pas franchement fabuleuse et visuellement c'est pas toujours très recherché. Le décors sont assez vides généralement, avec des lieux très communs (cherche le nombre de scène qui ont l'air de se passer au même endroit entre
Sengoku Yôko, l'arc Hotaru de
Spirit Circle et le
flahsback du chevalier espadon de
Samidare).
Ce type raconte juste son histoire et c'est tout. Et il le fait tellement bien qu'il peut te balancer n'importe quoi sans aucun problème. C'est un mec qui place en plein milieu d'un
small talk qu'une prémonition prouverait le voyage dans le temps possible puisqu'il ne s'agît finalement que d'une information qui circule vers le passé. Comme ça.
Ca sent pas tant le calcul que le mec qui connait son histoire sur le bout des doigts et qui se contente de la raconter. C'est pas comme un Ken Akamatsu qui sait surtout montrer à son public ce qu'il a envie de voir parce qu'il comprend ce qui marche.