Perfect Blue est plus psychologique, plus glauque que Tokyo Godfathers. Dans ce dernier, même si on assiste à des scènes contemporaines et réalistes amères, les personnages tendent vers le bonheur. Du coup, on est porté par leur enthousiasme ambiant, leur force de caractère et leurs mimiques très expressives. Dans Perfect Blue, on se retrouve aussi confus que l'héroïne, et en découle une ambiance radicalement différente, plus proche de Paranaoïa Agent, mais encore plus sourde et noire que la série TV.
C'est peut-être pour ça que Tokyo Godfathers reste mon Satoshi Kon préféré, il est celui qui propose la plus large palettes d'émotions, de sentiments, et de messages. Encore plus que Paprika ou Millenium actress à mon avis, qui nous remplient la rétine de couleurs et de perles d'animation (voire de feelings ~ ), mais qui restent assez centré sur un problème isolé. Tokyo Godfathers réussit l'exploit d'être aussi intimiste qu'ouvert au spectateur sur des situations réelles. Je le conseille vraiment à ceux qui apprécient le travail de Satoshi Kon en général mais n'ont pas encore eu l'occasion de le découvrir.