Et puis quand bien même un blockbuster U.S avait bien été motivé par un webcomic amateur connu d'une poignée d'Otaks', ça n'enlèverait rien à ce que j'ai dit sur la spécificité du dessin comme medium par rapport au cinéma.
C'est même 10 fois plus hardcore avec le dessin maladroit de ONE en fait, on voit bien que toute la portée du discours ne prend sens dans l'oeuvre, qu'au travers du crayon de son auteur, parce que, que l'auteur en soit conscient ou non, OPM est conceptuel.
et c'est pas pour faire de la branlette intellectuelle, conceptuel ne veut pas dire ultimement métaphilosophique, c'est juste ce que ça veut dire.
C'est là que se trouve le problème d'une adaptation qu'elle qu'elle soit, elle ne dépend pas uniquement de la forme mais aussi de son essence.
oui le type est chauve, oui il frappe fort, oui il est habillé en jaune mais tu peux pas résumer OPM à ça, c'est certes drôle, ça participe de l'identité d'OPM mais ce n'est pas la raison de son mondial succès.
L'ironie étant qu'OPM est conceptuel mais aussi visuel grâce à Murata! mais encore une fois cette appréciation se mesure sur le papier, papier qui s'anime ensuite mais la source reste la 2D.
Tu peux avoir tout le talent d'acteur du monde, avoir la gueule élastique de Jim Carrey, je vois pas comment tu pourrais palier à cet état de fait... et je pense pas que le recourss à la CGI soit la solution.