A l’inverse, on peut considérer que Gonzo n’est sûrement pas un cas isolé et que d’autres studios seront peut-être bientôt amenés à leur tour à revoir à la baisse leur budget d’animation. Quand on voit qu’un des studios majors comme Gonzo connaît ce type de difficulté, on est en droit de s’inquiéter quant à l’avenir de la myriade de petits studios d’animation, à la production beaucoup plus sporadique mais non moins de qualité. Alors assainissement du secteur pour repartir sur de bonnes bases ou bien éclatement de la bulle de la japanimation ?
J'aimerais juste revenir sur cette partie de la news d'aujourd'hui. Le cours de l'action
GDH s'effondre depuis plus d'un an maintenant. En cause, sans aucune doute les résultats plutôt négatif du côté de la vente de DVD des licences made in
Gonzo. Mais c'est peut-être aussi le signe d'inquiétude des actionnaires envers la gestion de
GDH. C'est une situation assez spécifique que celle de
GDH qui s'est diversifié dans tous les secteurs, allant chercher les partenaires de diffusion en Chine, entrant dans le domaine des longs métrages et même de la production de films live avec
Gonzo Revolution. Un fond d'investissement avait même été formé pour apporter une masse de capitaux (650 millions de yens tout de même). Bref, c'est un peu la folie des grandeurs... Il faut bien voir aussi que
Gonzo était auparavant dirigé par
ISHIKAWA Shinichiro, CEO de
GDH déjà bien occupé. On a fait appel à
FUJITA Junji (monsieur
Future Music Records) pour rationaliser le tout. Parallèlement, on a vu l'arrivée comme CFO de
GOTO Fumiaki et comme COO
UCHIDA Yasushi. Le but principal est de renforcer l'équipe de management du groupe pour redresser la barre (financièrement parlant vu les postes créés). Novembre 2006, c'est aussi le retrait progressif de la direction du conseil d'administration de
MURAHAMA Showji (fondateur de
Gonzo), désormais centré sur
Gonzo Revolution et la réalisation de films live, lui qui est plus artiste que gestionnaire...
GDH compte sur ses nouveaux partenaires pour dynamiser le secteur numérique de sa holding afin de relancer la machine (TIS n'était pas venu les mains dans les poches, ils avaient leurs petites franchises à exploiter). Bref,
GDH, c'est une très grosse machine et
Gonzo n'est que l'un des moteurs que le groupe n'est pas prêt de dévaluer (c'est quand même sa marque de fabrique, son rayonnement sur le marché).
GDH devrait juste s'appuyer sur l'apport technologique et sur les ressources (pas seulement financières) de
So-net et
TIS. Selon
Anime!Anime!,
GDH a commencé à redresser la barre (mais celle-ci ne pointe toujours pas vers le haut).
Voici comparativement la situation de
Production IG (que l'on peut qualifier comme étant l'un des autres principaux acteurs de l'animation japonaise). Et nous parlons bien d'actions.

La ligne bleue indique le volume d'actions brassé selon la période.
Selon l'article d'
Anime!Anime! du
14 avril dernier,
Production IG connaît un ralentissement sur l'apport tout en augmentant son profit par rapport à l'année passée. Le studio parvient tout de même
à surpasser les attentes en matières de vente de DVD (
Solid State Society,
Blood+ et
Prince of Tennis).
Bref,
Gonzo a surtout besoin de consolider les secteurs de son expansion avant de débouler partout comme une furie...