Pour Kannazuki no miko, Chikane et Himeko est probablement l'un des couples yuri les plus connus, mais, pour autant, je ne rangerai pas cela dans le genre yuri stricto-sensu: c'est plutôt une romance yuri, au sein d'un anime fantastique.
@Yuri Asagi: Merci de m'avoir rappelé Sasameki Koto. Le coté "school-rumbelien" des chilliogones amoureux m'avait un peu refroidi à l'époque, tout comme les alternance de drame/comédie à la FMP!, mais il faudrait que je m'y remette un jour.
Et une vrai série de Yuri adaptée, y'en a. Kashimashi dont on avait parlé sur le sujet des listes ou mieux, Sasameki Koto.
Reste aussi Blue Drop ou Simoun à voir.
Kashimashi et Blue drop, j'avais trouvé ça assez perché tout de même (surtout blue drop en fait). Simoun, je ne connais pas, je vais le rajouter à ma wishlist.
Le titre ne trompe pas, cette distinction n'existe simplement pas.
En effet, Red slaughterer a raison. La distinction yuri/shojo-ai est l'un de ces cas, assez courant, ou le terme employé en occident et au Japon ne coïncident pas exactement (comme les méchas/real robot, yaoi/shôjô-ai, shônen/nakama ou encore Hentai/H pour les plus polissons.).
Ces distinctions viennent souvent du fait qu'au Japon, les produits culturels sont caractérisés d'abord par leur public alors qu'en occident on tend à les caractériser par leur contenu (c'est aussi vrai au-delà du monde de l'animation et des mangas: c'est le cas pour la littérature, partagée entre littérature pure et littérature populaire, essentiellement en fonction du journal/magazine de pré-publication et non du contenu).
Élément amusant, techniquement, au Japon, "Kannazuki no miko" est un shônen, puisque publié dans un magazine de shônen.
Pour en revenir au yuri, la distinction n'est pas explicite/implicite. Au Japon, on désignera préférentiellement le genre sous le terme shôjô-ai, quand l'accent est mis sur la romance.
Le terme yuri a historiquement servi comme une métaphore pour le lesbianisme au milieu du siècle dernier et a ensuite été revendiqué par la communauté lesbienne. Il est depuis quelque peu tombé en désuétude, même si les grandes publications de yuri (yuri hime et yuri je ne sais plus quoi, les deux grands magazines) conservent le terme "yuri" dans leur nom. Yuri, désigne donc tout contenu dépeignant de relations homosexuelles féminines, qu'il soit implicite ou explicite.
Au Japon, le shôjô ai est donc inclus dans le yuri et il est correct, mais un peu daté, de parler de yuri pour désigner les oeuvres pré-citées. Pour ma part, en tant qu'occidental, je m'en tiens à yuri et je ne parle de shojo-ai qu'avec des japonais.
Les deux raisons à la formation du néologisme shôjô-ai vers le début des années 2000 sont:
1) D'une part, une volonté des éditeurs d'émuler le succès du shônen-ai (ce qui est un semi-échec, car le yuri reste destiné à un public bien moins vaste que le shônen-ai)
2) De prendre en compte le changement de lectorat, puisque le yuri n'est plus lu exclusivement que par des femmes, le ratio s'étant stabilisé au cours de la dernière décennie à 50/50 (yuri hime a majoritairement un public féminin et son grand concurrent un public masculin, d'après ce qu'on m'en a dit). Or le terme yuri faisait historiquement référence à la communauté lesbienne exclusivement.
Tout ça rejoint un peu la complainte que j'avais vu formulée je ne sais plus où, à savoir, quitte à adapter (enfin?) du yuri, pourquoi ne pas prendre un manga un peu original ou reconnu, plutôt que choisir un banal 4koma parmi les 2591834 qui existent...
J'avais dit la même chose au début, mais ça doit être un problème de droits. Le public potentiel pour du yuri en anime est relativement faible, à l'inverse du shonen-ai, ce qui fait que les animes yuri sont des adaptations de manga yuri le plus "grand public" possibles, qui pour intéressantes qu'elle soient ne mpas représentatives du genre.
Par ex., les mangas yuri que tout le monde connait, ce sont Girl Friends et les autres milk morinaga. C'est-à-dire une romance/slice-of-life entre deux personnages dans un cadre contemporain/réaliste. Même si on regarde les succès récents, les mangas en cours les plus populaires doivent être des choses comme Citrus, Gakuen Cop, Notes from the garden of lillies qui participent de ce sous-genre.
En anime, jusqu'à Sakura trick (et encore), les animes yuri relèvent surtout:
- du fantastique/surnaturel (Blue drop, Kannazuki no miko)
- des chilliognes amoureux + comédie (maritime, strawberry panick, Sasameki Koto)
- Du yuri implicite (maritime, strawberry panick)
- du drame (aoi hana, Sasameki Koto)
C'est-à-dire coupler le yuri avec un autre genre pour élargir le public le plus possible.
Non que j'ai quoi que ce soit contre ça, mais ça explique pourquoi si un studio veut réaliser un anime de yuri pur dans sa forme "canonique", il ne peut pas adapter des mangas trop populaires, car le public ne serait pas suffisant pour justifier le coût des droits d'adaptation. C'est pourquoi je ne pense pas qu'on aura droit à un Girl Friends en anime avant bien longtemps