Désolé de relancer le HS, mais du nationalisme dans l'animation d'après-guerre ? Dans le Real Robot (qu'on confond avec le Giant Robot ici semble-t-il) ?
Dans le monde des arts, la génération d'après-guerre est la génération pacifiste. Surtout dans un média aussi marginal - à l'époque - que l'animation. Tout le propos d'un anime comme Gundam, qui est sans doute le plus emblématique de la Japanimation, est de critiquer la guerre froide et les idéologie suprémacistes.
Pour trouver des artistes nationalistes de 1950 à 1970 au Japon, il faut bien chercher. Ils existent et jouissent parfois d'une célébrité auréolée de scandale (par ex. Mishima pour les Lettres), mais ils ne sont pas représentatif de la tendance majoritaire. En cela, le monde artistique et intellectuel de l'époque ressemble à celui de la France: très majoritairement de sensibilité de gauche et pacifiste.
Miyazaki, ce n'est pas de l'animation au sens classique du terme, c'est-à-dire dans le cadre des studios etc. Par ailleurs, difficile de voir un message nationaliste dans son oeuvre, apolitique (on peut toujours traquer un sens caché au moindre plan, cela dit).
La seule tendance "nationaliste" de la Japanimation des années 1970, c'est l'antiaméricanisme. D'où le fait que, dans Gundam par exemple, des régions ressemblant à l'afghanistan où les Etats-Unis étaient en guerre contre l'URSS, fassent leur apparition et soient décrites d'une manière plutôt favorable à l'URSS. Mais c'est lié à un climat bien spécifique de l'époque.