En terme d'ambiance, ces hauts dirigeants immortels de l'armée me font penser aux statues d'Ergo Proxy, quoiqu'on voit bien que c'est autre chose, cette caste de dirigeant particulière est intéressante, même si le principe en soit est loin d'être original (mais comme d'habitude, c'est le traitement qui est important).
Pour les décors, en plus de la 3D, de la lumière et du style en lui-même, c'est vraiment cet attachement à montrer le vieillissement de n'importe quel détail, les murs, les tuyaux, les habits, les méchas, tout, qui donne l'originalité de la série.
On pourrait dire que c'est juste pour insister sur le côté dépassé du totalitarisme militaire, mais pour l'instant ce côté critique de la dystopie, anti/pro-militariste, ce n'est qu'une facette parmi tant d'autres. Il est certain qu'il s'agit d'un thème qui sera forcément utilisé, mais ce ne sera pas forcément le cœur de l'intrigue, en tout cas pas tout de suite.
Une autre facette du réalisme de l'animation, c'est le bruitage. Alors que j'ai plutôt l'habitude des animations où soit la musique est omniprésente, le jeu du son est de choisir le morceau de la BO pour chaque séquence, soit il y a quelques absences de son extérieur qui sont alors meublées par des bruitages exagérés, ici je suis surpris par le réalisme. Les sons naturels c'est bien mais pas très marquant. Par contre ce qui est marquant ce sont les scènes d'activité où les sons s'entremêlent en grand nombre, mais qu'on distingue tous parfaitement.
Le chara-design, c'est d'abord de la 3D, c'est évident, mais aussi des cheveux qui s'animent de manière naturelle. Ici c'est certain, on n'aura pas le haussement de couette de Ranka Lee !
Pour le doublage, même remarque. La dernière scène est le plus remarquable dans ce sens je dirais, même si le niveau est constant dans cet épisode, c'est juste les occasions qui sont différentes. Il y a des effets de la voix selon l'environnement, un écho différent selon l'arrangement et la taille de la pièce. J'ai vraiment ressenti l'émotion dans la voix dans cette dernière scène, et pas juste le jeu de l'émotion comme bien trop souvent.
Bref, ça ressemble plus à un traitement de film que de série d'animation au premier abord (pour ce que je connais de la série d'animation, évidemment...), même si le côté animation est assumé et qu'on n'a pas le côté jeu vidéo qu'on a dans un Appleseed par exemple.
Voilà pour le côté de la forme.
Sur le fond, mais tout en restant sur la forme, un détail appréciable est l'animation dans les zones d'apesanteur. On a eu quelques séries ces dernières années nous montrant que les gens savaient bien faire ces scènes-là. Il est toujours agréable de voir cette attention dans ces détails, cette absence de flemme où il y a de la gravité artificielle à toutes les sauces, j'apprécie.
Sur la description de l'univers, même si on n'a toujours quelques clichés communs, des petites scènes comme la présentation du genre hermaphrodite, en soit qui n'apporte rien immédiatement, et même plus tard ça semble un peu tordu d'y voir de l'utilité, enrichisse l'univers de manière bien agréable.
L'histoire en elle-même est pour l'instant pas très remarquable, mais qui est toujours prétexte à de bonnes choses. On ne peut que patienter pour évoquer cet aspect-là. Mais pour l'instant, c'est encourageant.
Je continue à regarder avec intérêt