La raison ? L'argent, tout simplement ! Quand on trouve le bon filon, on l'exploite jusqu'à l'épuiser complètement... Takahashi Kazuki l'a bien compris d'où ce changement brutal d'ambiance après le tome 8. La ferveur des gens charmés comme moi à cette époque a conduit l'adaptation réelle de ce jeu aujourd'hui "populaire" (ça dépend surtout les pays). Tout un marketing s'est développé autour de ce jeu de cartes, déformant peu à peu un pauvre manga qui n'en demandait pas tant. Tout ce qu'il voulait lui, c'est être adapté correctement, pas qu'on lui rajoute un nombre scandaleux d'arcs hors-série dont on se serait bien passé. Certes, le jeu de cartes a pu se peaufiner et se clarifier grâce à ses arcs, mais en contrepartie, l'oeuvre originale a dû recevoir des coups de poignard non négligeables. J'imagine que pour Kazuki Takahashi, ce n'est pas un immense problème vu l'argent qu'il a dû récolter avec cette série (et ses dérivés).
Euh... T'as des sources avant d'affirmer quelque chose pareil ?
Les dernières choses que j'avais lues au sujet de Kazuki Takahashi, c'est surtout que c'était un joueur de Magic et qu'il s'était inspiré de ça pour faire les règles de Duel Monsters. A moins qu'il ai récemment avoué sur place public avoir été forcé de faire l'arc Pegasus et de continuer sur des jeux de cartes pour pas que Konami affiche de memes rigolo de lui sur les murs de leurs locaux avant de se faire
hara kiri, je sais pas d'où tu tiens tout ça.
Ce qui est plus probable, c'est que l'arc Pegasus était bien prévu à la base et qu'il a fait du double de Yugi le roi des jeux (littéralement) pour en venir à un moment ou un autre à des duels de cartes. Ca a eu du succès plus tard tout simplement parce que c'était bien fait. Ca fait
cheap maintenant vu que les règles de l'époque n'étaient pas fixées et qu'on se rend compte à quel point tout ça serait injouable, mais dans l'optique d'un
shônen d'aventure avec des combats qui se règlent à coups de duels de cartes, ça tient parfaitement la route. Je suis à peu près sûr qu'à un moment un des personnage explique la règle des chaînes d'effets (le duel contre Mai dans les quarts de finales, peut-être), je sais pas si on peut faire mieux comme preuve que le type savait tout à fait ce qu'il faisait à ce moment.
Et je viens de jeter un œil à la critique d'Orphée et j'ai l'impression de voir typiquement toutes les approximations possibles et imaginables dès que le mot
shônen est prononcé. Déjà non, le
shônen n'est pas inventé par
Dragon Ball, et encore moins par
Jojo. Y'avait déjà Osamu Tezuka, Yokoyama Mitsuteru, Go Nagai ou encore Shiba Tetsuya avant. Il y a moins d'exemples, parce que la production de manière générale était moindre, mais
Dragon Ball n'est pas sortit du néant au cours des années 80. C'est d'autant plus invraisemblable qu'il n'était pas tout seul,
Hokuto no Ken existait déjà par exemple. Et
Jojo comme
Dragon Ball ne sont pas dès leurs débuts ce qu'ils vont devenir par la suite. Et le
shônen d'aventure existait déjà à cette époque. Mais de toute façon, le genre dominant (encore à l'heure actuelle) ce sont les séries de sports.
Les univers entièrement thématisés ne viennent pas vraiment de
Dragon Ball, qui n'est à la base qu'une réécriture du Voyage vers l'occident par un type qui adorait visiblement le kung-fu et le films d'action hong-kongais.
Ghost Sweeper Mikami avait déjà une fille en personnage principal en 1991. De manière général, les personnages féminins de plus en plus représenté se fera de manière naturelle au cours des années 90. Il faut plus chercher des responsables du côté de succès populaire de
Gunbuster,
Bubblegum Crisis,
Nadia et le secret de l'eau bleu ou, plus tardivement,
Slayers. Par contre c'est bien le premier à avoir un univers imaginaire très centré autours d'une grand thématique.
Naruto fera pareil avec les ninja après,
Toriko de même avec la bouffe.
Hunter x Hunter est un cas particulier, qui n'a pas tant eu d'influence directe dans la production. C'est tout simplement parce qu'il suit les codes établit par
Jojo dans l'idée que le force pure ne peut pas tout résoudre (vu que tu finis toujours par trouver ton n+1, c'est tout le principe du personnage de Joseph Joestar qui est toujours le plus faible du groupe mais qui l'emporte parce qu'il utilise son cerveau et pas juste ses super attaques). Ce qu'il va changer par rapport à son aînée c'est surtout un récit beaucoup plus structuré là où
Jojo est surtout une succession de combats.
Naruto n'apporte rien au genre même avec toute la sympathie qu'on pourrait lui accorder. C'est juste une série populaire de son époque. en dehors de
Golden Winds, de loin la partie la plus violente de
Jojo, Go Nagai faisait déjà des trucs vraiment très sales (dans tous les sens possibles du terme) à son époque.
Et enfin
Full Metal Alchemist n'a rien strictement rien à faire dans cette liste. C'est une série mensuelle, toutes les autres séries qui tu as cité avant étaient non seulement hebdomadaire mais venaient tous du même magazine. Donc oui, c'est très différent, mais tout simplement parce que ce n'est pas la même chose. Il n'existe rien à l'heure actuelle qui soit dans sa continuité dans le
Weekly Shônen Jump, là où c'est vraiment difficile de ne pas voir une continuité quand on va de
One Piece à
Boku no Hero Academia en passant par
Naruto et
Toriko.
L'âge d'or du
shônen, ça existe pas vraiment. C'est un milieu où il y a beaucoup de compétitions entre les autres et voir une série dépasser les 20 chapitre ressemble plus à de l'aléatoire qu'autre (genre,
Black Clover qui semble se stabiliser alors que c'est d'une banalité sans égale, allez comprendre). Encore une fois, c'est la production en générale qui est plus dense, le
shônen de baston est toujours minoritaire. Le roi du pétrole, c'est le
shônen de sport.
Et enfin, l'auteur de
Nanatsu no Taizai n'en est pas du tout à son coup d'essai. Il venait notamment de finir
Kongo Bancho quand il a commencé
Nanatsu no Taizai. Mais il à d'autres œuvre à son actif. A savoir qu'il n'est pas publié avec toutes les œuvres que tu as cité avant (donc le Weekly Shônen Jump) mais dans le Shônen Magazine. Soit le même magazine que
Fairy Tail et, de tête,
Magi. Séries qui ont plusieurs point communs, mais dont le plus intéressant serait a apriori que les trois ont eu leur adaptation chez
A-1 Pictures.
Pour les relations entre les personnages, je pense que ça à toujours été le facteur dominant. C'est rarement intéressant de juste voir des types se taper sur la tronche, personne ne regarde lit vraiment du
shônen que pour ça, à part peut-être quelques exceptions (Fukuchi Tsubasa notamment, dont l'ingéniosité de ses combats est vraiment un des points les plus intéressants, même si les personnages sont quand même très cool).
Dragon Ball n'est pas vraiment sublimé par l'apparition de Raditz, mais il l'est quand Vegeta implore les larmes aux yeux de laisser sa naïveté de côté pas pour venger Burdock et le prince des saiyan (qui étaient juste des brutes épaisses qui ont rencontré leur n+1) mais pour honorer la fierté des saiyan à la place de ceux qui n'ont pas réussit à le faire face à Freezer. Et c'est pareil pour tout le reste.