Assez rigolote la critique de Deluxe sur Zetsuai. Mais...
Mais si je suis d'accord avec plein de choses, je suis aussi en désaccord avec plein de choses. Notamment en matière d'histoire du yaoi. Zetsuai est important, nous sommes d'accord. Mais le présenter comme le début d'une esthétique, ce n'est à mon avis pas vraiment soutenable.
Tu oublies (ou tu ignores) que quelques années auparavant, Yasuhiko réalisait un OAV pour le Kaze to Ki no Uta de Keiko Takemiya. L'histoire est impossible à résumer tant elle est tortueuse, aussi l'OAV n'est qu'à moitié satisfaisant. Mais en matière de qualité et de style, l'adaptation est à la hauteur de celle de Zetsuai. Sinon légèrement supérieure à mon avis ; bien que les styles soient assez opposés.
Tu signales aussi la fascination pour la violence, pour une certaine idée du "mal", pour une forme de mélodrame. Certes Zetsuai correspond à la description. Mais ça fait vingt ans que le shounen-ai (puis le yaoi) font ça. Kaze to Ki no Uta le premier. Le personnage principal fait des tentatives de suicide toutes les trente secondes, est pris entre une relation d'inceste et des relations d'abus multiples, et (ouloulou) crache sur la religion dix fois par jour. En fait, Zetsuai n'apporte rien de nouveau sinon le fait que Madhouse se penche sur le genre.