Prendre un thème qui est généralement utilisé dans les hentai pour en faire un manga tout public ou pas loin, l'idée été au moins ambitieuse. Et pour faire bien, 2 possibilités :
1) On se la joue osef, on fonce dans le tas, on ose montrer des choses qu'on ne montre pas forcément, mais de manière plus classieuse. Le scénario sert surtout à "habiller" les scènes de c*l, mais il est quand même là et permet une bonne cohésion entre ces scènes. Certes la bienséance nous interdit de trop en montrer (sinon on passe à la catégorie au dessus), mais après tout des shôjo/josei avec des histoires hétéro avec des scènes de sexes, il y en a, et on en fait pas un drame. On peut très bien faire ce genre de scènes de façon un peu élégante. Un peu d'imagination, diantre !!
2) On prend le contrepied du style pour en faire ... une tranche de vie (oui oui
). On se focus plus sur un scénario travaillé et des personnages profonds et on garde juste le netotare comme base de l'histoire. On peut même se refuser aux scènes 18+, il suffit de les sous-entendre et de travailler plus sur les sentiments et les ressentis. Un peu d'élégance, diantre !!
Le soucis c'est que
NTR est parti dans un espèce de délire chelou, où en gros on prend la qualité scénaristique du hentai (en même temps c'est connu, le point fort du hentai, c'est la profondeur du scénario) en enlevant toutes les scènes croustillantes. Ce qui rend le tout hyper passionnant
On pose les bases au tome 1, on tourne autour du pot dans les tomes 2 à 4, et on attend apparemment le 5 pour qu'il se passe un truc. Mais vu que ça se finit en 6 tomes, ça sent pas bon. Du coup j'arrête les frais, les fins d'histoires n'étant pas souvent ce qu'il y a de mieux dans l'histoire, là je veux même pas imaginer le carnage
Après on peut très bien partir sur une analyse plus générale du yuri, qui semble être un genre coincé entre 2 feux, entre la tentation de ne rien montrer ou presque et de finir (mollement) comme
Citrus, et celle d'en montrer beaucoup de de terminer estampiller 16+ minimum avec emballage du tome obligatoire comme
Shoujo Sect.
Un peu comme le yaoi mais dans une situation plus délicate, d'abord car le yaoi est finalement assez populaire, ensuite car le public visé dans le yuri ne semble pas défini à 100% (hommes? femmes? les 2 ???) et que les dérives du genre sont plus rapidement renvoyées dans la catégorie hentai que celles du yaoi.
Je terminerais par la notation.
A la base ça vaut 3/10
+1 pour la tentative, échouée, naufragée, mais bien là
+1 pour le plaisir que m'a apporté non pas la lecture mais la critique, j'ai passé un super moment en solo à débiter mes bêtises. Je peux au moins remercier le manga pour ça
Du coup forcément je peux pas le conseiller, faut pas abuser.