Juste envie de réagir sur la critique de
Kumodesu ga nanika ? parce que la flemme d'en écrire une moi-même mais :
Cela me semblait d'ailleurs étrange au début, car la jeune fille réincarnée, Wakaba Hiiro, était tout l'inverse en caractère avant sa réincarnation. Solitaire et associale, renfermée sur elle-même, elle ne parlait absolument pas en public. Les railleries de ses camarades de classes n'arrangeant en rien la chose.
Et puis on avance dans l'histoire et on découvre les autres protagonistes ; les autres camarades de classe, eux aussi réincarnés dans ce monde avec leur professeur, et quasi-tous en humains normaux. On se rend alors compte, que nombreux sont ceux qui ont vu leur personnalité changer en fonction de leur nature et statut. Du coup on comprend retrospectivement le fait que le caractère de Wakaba, devenue alors Kumoko, soit vif et déluré, avec un débit de parole à la minute qui colle parfaitement avec sa caractéristique la plus élevée : la vitesse.
IMO, la série essaie de montrer exactement l'inverse : c'est la personnalité des élève qui affecte leur réincarnation, pas l'inversion. Wakaba devient une araignée parce que c'était une recluse. Elle parle tout le temps parce qu'elle se parle à elle-même, mais elle redevient beaucoup plus timide les très rares fois où elle s'adresse à quelqu'un d'autre. C'est ce qui rend tout le propos de la série intéressant, elle reprend toutes les relations qu'avaient les personnages dans le monde réel mais remises dans un contexte beaucoup plus violent qui laisse apparaitre les conflits qui étaient plus dissimulés jusque là. Ce n'est d'ailleurs pas Kumoko qui se fait harcelée dans les flashback si je me souviens, c'est Sophia la vampire. Peut-être que je me souviens pas si bien que ça, mais Wakaba n'est justement pratiquement jamais présente dans les flash-back, parce que c'est celle qui était le plus à l'écart.
C'est intéressant puisque c'est un autre de ces isekai amateurs mais celui-là est beaucoup plus orienté vers une récit très construit et structuré. Les thématiques sont aussi très différentes, genre la vie affective et sexuelle de Kumoko on s'en bat les couilles, c'est pas
Re:Zero où la victoire sur des monstruosité cosmiques invraisemblables se gagne a travers d'interminables démonstrations d'hétérosexualité. Et c'est pourtant de loin la plus
otaku-core du lot. Du coup même si c'est un peu débile à première vue y'a pleins d'angles dans lesquelles elle très intéressante. Genre par exemple la fait que Kumoko soit une nerd asocial est en réalité ce qui devient se plus grande puisqu'elle finit par jouer du système et devenir la plus indépendante du groupe, son réel défaut est plutôt de ne finir par ne tisser aucune relation avec qui que ce soit et devenir complétement apathique à la violence qui l'entour, y compris celle qu'elle cause elle-même. C'est pas anodin qu'elle soit présentée que celle qui en arrive immédiatement à manger ses semblables.
Moi c'est ce que j'aime bien das cette série, c'est qu'à côté d'être un vrai délire de nerd très spécifique, y'a de bonnes intuitions qui portent le récit dans une direction vraiment intéressante. Un récit aussi bizarre justifie bien de se séparer d'un simple récit de fantaisie plus classique pour créer un imaginaire différent, notamment sur le rapport au réel e le sentiment de déconnexion au réel.
Pour l'animation, c'est toujours la même chose : c'est le résultat de la surproduction. C'est Kadokawa avait décidé de sortir une seule série bien animée que ce soit une qui ce soit vraiment bien, vous auriez eu votre
Kumodesu ga nanika ? avec des vrais combats, mais ils ont décidé de balancer ça à millepensée qui ne peut pas faire mieux en fait et c'est encore Shin Itagaki qui se fait chier dessus alors qu'il est incroyable dans son domaine (je me suis rendu compte que c'était lui en plein milieu de la série, avec son stylé haché super reconnaissable). D'un côté je pense qu'il essaie vraiment d'aller vers la 3D vu qu'il en utilisait déjà avant qu'il y ait pas le choix, mais au bout d'un moment c'est surtout pas finit. Ca montre bien ce que
Mushoku Tensei avait d’exceptionnel et pourquoi ça été produit de manière aussi spécifique. c'est pour éviter justement d'en arriver à aussi qui à l'air aussi étroite que celle-ci. Et c'est chiant, parce que Kumoko est typiquement un personnage que je veux voir animé par un type comme Shin Itagaki, mais par un Shin Itagaki qui a vraiment le temps de faire son taff.