Il va encore falloir que je soit terrible avec Deluxe pour sa critique de Made in Abyss alors que ça me fait même pas plaisir, après il va répondre avec un message de deux lignes avant de se plaindre "oui je comprends pas, les gens veulent pas répondre à ce que je fais c'est bizarre", tout est de sa faute, il me force à user de chantage émotionnel alors que mon statut social objectivement supérieur à la grand majorité de la population mon condamne à l'irresponsabilité. Quelle tragédie.
Bon déjà, faut vraiment que t'arrêtes avec les isekai. Percer dans le milieu surchargé du light novel actuellement est beaucoup plus difficile que de prendre n'importe quel sujet de culture pop japonaise et dire "de toute façon les isekai ont tout gâché". C'est simplement faux, ça faisait déjà des années que plus personne n'en avait rien à faire des récits d'aventure au moment où du boom de l'isekai et à ce moment ce bien eux qui sont aller des trucs de fantasy qui leurs plaisait pour en faire ce qu'ils voulaient. Y'a pas de monnaie culturelle qui a été dévaluée parce que Sword Art Online existe, c'est vraiment du snobisme de bas étage. Si tu voulais de l'aventure tu pourrais juste aller regarder Dai no Daibôken, surtout que tu aimes vraiment Dragon Quest mais à la place tu viens mal parler de trucs que tu regardes même pas, que presque personne ne regarde finalement, pour dire ? Je sais pas pas, le capitalisme c'est mal ? Vraiment Deluxe c'était mieux avant quand il était moins politique et qu'il venait expliquer que le marché se régule naturellement par la compétitivité.
C'est encore plus étrange quand tu viens d'un côté dire ça et de l'autre chanter la gloire de recoins sombre de la scène dôjin juste après mais c'est exactement la même chose ? la série dont t'es en train de parler prouve même la thèse exactement inverse :
Made in Abyss est un succès beaucoup plus important et bien plus unanime que n'importe quel harem racoleur que GTZ avec sincère ferveur en prétendant publiquement que c'est ironique. Y'a jamais eu de polémique à ce sujet à aucun moment, mon avis sur la question c'est que c'est bizarre d'être soulagé de voir Riko se faire massacrer pendant dix minutes mais en dehors des nos discussion c'est pas un sujet que j'ai vraiment abordé parce que personne parlait vraiment de ça sur le moment. Au contraire, l'angoisse planait autours du fait que, horreur, tout se déroule sans excès de violence. Comme toujours, ce genre de série s'affiche beaucoup comme étant subversive sauf que la contradiction est purement fantasmée. Typiquement prends Narutaru qui est peut-être un des manga les plus connus qui a fait vraiment polémique vu qu'il a été retiré de la vente pendant des années parce qu'il avait été publié n'importe comment alors que c'est un manga vraiment très dur à lire. Là je vais sur la fiche de l'anime, je regarde les avis on lui reproche surtout de pas être terminée et la première critique s'attendait quand même à quelque chose de plus violent (?????). C'est pas un sujet, ça ne l'a jamais été, la violence de ces série n'est pas spécialement subversive et est un facteur majeur de leur succès. Il y a aucun doute vu qu'il se passe la même chose Chainsawman (tu vois, on peut même le faire des un magazine de shônen, c'est fou).
La disparition du récit d'aventure je sais même pas pourquoi je lis ça en 2022, déjà ça existe encore et ça a toujours existé, en ce moment y'a Frieren ça cartonne, y'a Aragane no Ko qui s'est bien installé dans le Jump+, Hiro Mashima continue de ne faire que ça et y'a un manga je sais pas si tu connais ça marche pas mal en ce moment ça s'appelle One Piece. Alors oui y'a pas un engouement particulier pour le genre en général, même les séries d'actions, surtout parce que les séries d'action actuelles préfère les cadres urbains et de manière général y'a surtout beaucoup d'intérêt pour des comédie romantiques en ce moment. Mais même avant ça, c'était à la mode de trouver que les JRPG c'était un truc cringe pour débile pendant que les hipster jouait à Persona 4 en disant "oui, vous voyez, c'est beaucoup mieux mon jeu, y'a des
homosexuels dedans". Là je vois le Deluxe qui se moque de Sega, dit que le jeu d'arcade n'est pas sa culture avant de dire "je comprends pourquoi y'a pas un nouveau F-Zero GX...". Selon toi-même, tu veux pas de ce jeu de toute façon. Si je t'avais dis regarder Made in Abyss, tu l'aurais sûrement mis en plan to watch pendant 15 ans comme Higurashi no Naku Koro Ni et Hibike! Euphonium parce que tu me déteste secrètement.
Plus sérieusement, le problème c'est que tu du coup tu te retrouves avec deux paragraphe pour parler de ton film et d'un coup tu lâche ça :
Ce type de "torture porn" n’est pas nouveau dans la japanime, c’est un aspect que partagent pas mal de productions qui ont marqué l’histoire du média (Evangelion et Madoka Magica par exemple) et qui se retrouve ici de manière plus ou moins inattendue. Ce n’est pas un hasard si le manga dont est tiré cet anime a été au départ publié sur Internet, c’est pas le genre de truc que l’on verrait sortir d’un magazine de prépublication de shônen classique. Il y a dans cette série quelque chose de résolument malsain, des appels du pied à certains instincts que l’on trouve généralement dans les doujins et autres publications vendues sous le manteau. Et c’est souvent lorsque ces pulsions sombres, nées et maturées dans l’inconscient collectif du fandom, surgissent au milieu du mainstream que s’opère ce choc dont sont issus les animes qui marquent leur époque.
Doucement là, ça c'est un sujet vraiment difficile tu peux pas juste lâcher "torture porn" comme ça et partir en courant après trois phrases. T'étais dans la no Kodakawa zone, c'était le moment de parler d'autre chose vu que t'en à l'occasion et d'étayer un peu. Mais là t'as pas le temps parce que t'as passé le paragraphe d'avant à dire que les ados lisent des trucs nuls pour ados produit à la chaine mais tu sais très bien que tout ça vient aussi de coins obscurs de l'internet, donc y'a bien un point de rupture qui fait que t'es pas là en train de parler de Re;Zero alors que ce serait plus pertinent qu'Evangelion.
Là ce que t'essaie de dire c'est que, de la même manière qu'il y avait les fameux anime intergénérationnels (Yamato/Gundam/Evaneglion) qui avait une formule commune tu dis maintenant que ce qui fonctionne c'est de résurgences de pulsions des tréfonds de la culture otaku et pourquoi pas mais ça sonne un peu bizarrement. Pourquoi tu mettrais pas Idaten dedans dans ce cas ? Et tu trouves vraiment que c'est tout ce qu'il y a retenir de Madoka, Gen Urobuchi qui veut montrer des gamines se faire massacrer et les normies qui ne connaissent pas ça trouve ça génial ? Ca ressemble à reformulation bizarre des typiques "c'est la sombre nature de l'âme humaine d'aimer ce qui est violent" c'est déjà mieux dit mais j'ai de sérieux doutes. Déjà parce que les dôjin et les eroge ne sont pas quelque chose de si rare et obscurs. Et vraiment, on moment de la diffusion de Madoka, Saya no Uta et Fate/Zero étaient déjà connus. Et de l'autre côté, le cinéma de genre avait déjà visité de manière assez mainstream des tas de choses plus tordues que Madoka. Au final, ça fait partie de l'irrévérence de la contre-culture ce qui explique qu'il y ai une certaine légitimité de la violence.
Je sais pas si c'est vraiment le bon endroit pour parler de torture porn, déjà je suis à peu près sûr le terme est péjoratif à la base et je vois dans quel genre de polémique c'est utilisé, c'est pas de la guéguerre de réseau sociaux ordinaire ça touche a des sujets sur la représentation de la violence, c'est un sujet assez lourd et sérieux. J'aurais plutôt tendance à avoir la même tendance qu'avec Madoka : il y a un point de rencontre entre ce que représente Made in Abyss et un sentiment général qui touche à quelque chose d'assez proche à ce qu'on appelé le mal d'un siècle en littérature (le sentiment de désenchantement du début XIXéme siècle dans la période pré-industrielle, notamment suite à la remise en cause de l'église).
Après tu pourrais parler de représentation du traumatisme avec une série comme ça. Au-delà des scène violentes, y'aurait sûrement quelque chose à travailler du côté des figures parentales plus ou moins toxiques, ce qui donne tout de suite une tournure différente à l'âge des personnages. On peut aussi voir ça aussi comme l’émergence d'un sujet intime (plus qu'une pulsion sombre) dans un espace public. Mais c'est un sujet délicat à aborder y'a peu de contexte dans lesquels ça vaille vraiment la peine.
Enfin bref il est tard je raconte n'importe quoi, on se voit demain bb, j'espère que tu pourras lire ça avant de partir.
Bisous.