Tu as une source de ça ?
Actuellement...
oui. Dans une interview de 2010, à la question "puisque la série est un magical girl, quelle genre de magical girl sera Madoka Magica?", Urobuchi déclare que s'il considère les animes de ce type avec lesquels il a grandi ont mal vieilli, il s'inspire de tout un pan qui existe déjà, celui des "action magical girl, avec même une référence à Precure et Lyrical Nanoha (je ne connais pas cette dernière série cependant). Donc Urobuchi cherche bel et bien à s'inscrire dans une tradition préexistante plutôt que de fondamentalement en changer les codes et les déconstruire. Après, je suis d'accord sur le fait que je pense qu'il s'agit avant tout d'un moyen pour diffuser son message ordinaire que d'une finalité en soit: que ce soit
Fate/Zero ou
Psycho Pass, on retrouve toujours les mêmes problématiques que dans Madoka. Ça démontre néanmoins d'autant plus sa "non-volonté" de révolutionner un genre, contrairement à ce que beaucoup trop de personnes ont encore tendance à dire.
Après, on ne sait jamais avec toutes ces d'interviews quelle est la pertinence de la traduction, mais au moins, je me suis documentée là dessus. Et j'ignore quel degrés d'influence a eu la prod sur cette déclaration.
Je parle de Corneille plus par figure de style qu'autre chose: ce n'est pas pour rien si le titre de la critique renvoie plus à Racine, un auteur qui respecte bien mieux la forme de la tragédie. Néanmoins, dans sa résolution, Madoka Magica se rapproche de Corneille de par une fin plus en demi teinte ainsi que moins tranchée et fataliste.
Homère est aussi une figure de style un peu irréfléchie, je l'admets. Néanmoins, je parle non pas de tragédie homérique qui serait véritablement une absurdité, mais "de proportions homériques": je te renvoie à l'épisode 12, où de par la dimension "cosmique" de la conclusion, on atteints quand même un caractère hautement épique digne des histoires de demi dieux de la mythologie grecque classique. De ce point de vue là, je pense qu'une référence à Homère peut être justifiée.
Après, je suis contente que cette réflexion t'aies intéressé, surtout au regard de tes études de lettres bien plus poussées que mon niveau prépa: j'ignorais par exemple la conception d'Anouilh, qui en effet, me semble très pertinente dans le contexte du jeu permanent de la série sur le concept de fatalité et les espoirs du spectateur.