Sauf que pour le coup c'est le public japonais qu'il faut mettre au pilori, les occidentaux n’influent en rien sur les choix de publication. Mais oui c'est bien dommage parce qu'autant Nisekoi est divertissant, autant Double Arts avait une toute autre ambition.
Tout tend à penser que ces publics se ressemblent sur plus de points qu'on ne le pense, juste avec une échelle différente. Il n'y a aucun exemple frappant d'une série qui soit typiquement plus populaire en occident qu'au Japon part des séries pour gosses qui ne touchent pas le public de niche occidental (qui à ses propres trucs pour gosses, comme
Gravity Falls et autres séries de super héros).
Nanatsu no Taizai s'est vendu par paquebots alors que
World Trigger reste là où il a toujours été dans les classements du Jump : au milieu.
Je serait vraiment pas étonné que le discours au Japon soit le même qu'ici, que le désintérêt pour le genre soit le même ce qui produit un milieu très frileux dont pas mal de personnes se désintéressent au profit de titre comme
Shingeki no Kyojin,
Tokyo Ghoul ou
Akame ga Kill. Ca va avec aussi avec le plus en plus grand succès de série plus cyniques et autres show que se veulent sombre n'auront pas le succès voulu.
C'est d'ailleurs exactement ce que
Stealth Symphony à essayé de faire quand il chutait dans les les classements, essayer de lancer de plots twist dans tous les sens pour récupérer des lecteurs, mais c'était trop bordélique pour marcher. Allez jeter un œil à
Iron Knight, aussi. C'est bien du Shônen Jump.
Même Fukuchi Tsubasa, qui jusqu'à maintenant produisait que du lol en barres a lancé un premier chapitre beaucoup, beaucoup plus sombre pour son dernier titre.
C'est ça qui fait le genre "tourne en rond". C'est très difficile d'obtenir de la visibilité sur un
shônen et tenter de commencer quelque chose qui a pour but d'aboutir sur quelque chose qui sera mieux
Stone Ocean ou les
Kimera Ants (ou York Shin city pour les nazis qui n'aiment pas les Kimera Ants) risque surtout de se faire gicler vu qu'à priori personne n'y trouverait d'intérêt, là où
Nanatsu no Taizai trouve son public sur le fait que ce soit du bon vieux
shônen. On peut tacler Mashima autant qu'on veut, mais sa formule marche. Il met de plus en plus la poitrine de ses héroïne en avant ? Peut-être parce que c'est le seul public qui lui est fidèle et que le reste risque de se barrer à la moindre hype, pinailler sur le moindre détail et de finalement partir vers du mensuel qui fera la même chose mais avec un peu plus de violence.
L'exemple de
Double Arts est celui qui est le plus simple à comprendre, parce qu'il a été en avance sur son époque de plusieurs années (qu'on me dise pas qu'une histoire d'aventure où un groupe de personnage essaie d'endiguer un maladie cataclysmique qui fait littéralement disparaître les malades ne marcherait pas à l'heure actuelle, je vous croirait pas), mais qu'est-ce qui me prouve que
Illegal Rare ou
Yoakemono n'avait pas un très fort potentiel aussi ? On sait déjà ce que l'auteur de
Stealth Symphony avait sous le coude et au-delà du fait que ça ait été présenté de manière chaotique, il y avait de l'idée.
C'est bien l'idée même que "de toute façon, c'est toujours la même chose" qui empêche réellement de nouveaux trucs d'arriver. Le pire c'est qu'on ne peut même pas vraiment juste reprocher au jump sa ligne éditorial vu qu'il n'est pas seul (le shônen sunday et le shônen magazine existent aussi, ainsi que d'autres magazines de niches) et même lui propose des nouvelles séries presque tous les mois. Le problème c'est pas qu'on ne puisse pas voter nous même pas les séries, c'est que l'idée même que tout de façon la quasi totalité de la production ne vaut pas le coup qui est un problème. C'est ça qui pousse à avoir une très grande minorité de titre qui écrasent absolument tout le reste.
Il n'y a même pas de curiosité pour ce qui se fait, tout le monde attend juste que la nouvelle perle apparaisse. Et autant je serait content que
Boku no Hero Academia soit vraiment le prochain gros titre de sa génération, autant je trouve le passivité du lectorat a priori savant qui attend juste la nouvelle perle d'un genre qu'il considère comme médiocre parce qu'il n'est pas directement destiné à un public adulte.