Il est clair que la femme a toujours aimé son mari. Certes, d'après un flashback, elle a partagé son lit avec un autre mec le temps d'une soirée (ou plus, on n'en sait rien). Mais quelle importance, elle est humaine après tout. J'irai même plus loin en ajoutant qu'il n'y a pas de mal à ça, mais cette réflexion n'engage que moi. En plus, comme l'a dit Maddilly, elle semblait clairement malheureuse de la situation.
Le mari, quant à lui, il n'a jamais osé parler à sa femme de ses doutes. Preuve d'un manque de confiance en lui qui a hélas fait boule de neige pour aboutir en un manque de confiance envers sa femme. Comme la fin de l'épisode nous le montre, il a rejeté sa faiblesse sur sa femme. Sa femme, qui même après ça, a voulu soulager sa consience à lui en inventant un pieux mensonge. C'est très triste, car à la base, il était plein de bonne volonté, c'est évident.
Le moment qui fait la différence pour moi, celui qui fait éprouver encore plus de sympathie envers la femme, c'est lorsque monsieur, au cours de la partie, qui jusqu'à présent était décidé à perdre, a une vision de lui-même en cadavre.
Il prend alors peur et se décide à absolument vouloir gagner la partie. Chose que beaucoup d'entre nous, je suis sûr, auraient fait si on avait été à sa place.
Sa peur d'affronter les choses en face, sa peur d'éventuellement souffrir, aura ruiné sa vie. Ainsi que la vie de sa femme qui l'aimait tant (et qu'il aimait tant), et celle de leur enfant.
La femme n'a rien à se reprocher. Le mec, de son côté, a beaucoup blessé sa femme. J'éprouve beaucoup de pitié pour lui, car il est clair qu'à la base, ses intentions étaient pures.
Là où, pour moi, l'épisode fait très fort, c'est qu'en plus de nous présenter un charmant petit couple s'aimant profondément et finissant par se déchirer par la force des chose, la personne qui finit en enfer, c'est elle. Elle, qui a toujours aimé sincèrement son mari. Elle, dont le spectateur devrait éprouver le plus de sympathie. Elle se retrouve en enfer pour avoir gagné la partie, ni plus, ni moins. Partie, qui je le rappelle, a été gagnée après qu'elle ait lancé une dernière fléchette par dépis, après que son mari l'ait blessé encore une fois. Bien malgré lui, il est vrai.
Ce personnage me touche particulièrement, car je reste persuadé qu'à peu près n'importe qui, dans certaines circonstances, peut finir comme lui. Même avec toute la bonne volonté du monde, même avec un caractère en or, je pense que l'être humain peut finir par ressembler à une bête sauvage, à faire conneries sur conneries, à blesser ceux qu'il aime.