Bah, sur 8 épisodes, il n'y a pas tant de contenu que cela et il y a beaucoup de routines. Rien que pour prendre un exemple, le second épisode est un copier-coller du premier. Ils nous l'ont refait à l'identique. A chaque épisode tu apprends un nouveau nom de gâteau et une nouvelle façon de Takeo d'être trop kakkoii. L'humour qui pourrait éclipser les longueurs se base trop sur la condition intrinsèque de Takeo, ce qui est facile, et que j'ai fini par trouver dégradant pour une série qui est supposée dépasser les apparences. Une fois que tu as compris les ressorts, tout devient convenu, même l'épisode 7 avec un combat de judo (où j'ai secrètement cru que la série bifurquait vers un tournoi), le début et la fin étant mous parce que c'est une énième manière de nous montrer que wow Takeo chou kakkoii, kakkoii Takeo, kakkoii. Ouais bah, c'est bon, on a compris, je crois.
A la rigueur, je serais bien tenté de me faire deux épisodes supplémentaires car ils sont centrés sur le sidekick amorphe qui est le seul perso cognitivement normal au sein du trio.
Il est où ton réalisme au fait ?
Concernant Ao Haru Ride, ce sont moins les événements que les personnages qui m'ont posé problème. J'étais vraiment enthousiasme au début mais au fur et à mesure, Kou a commencé à me taper sur le système. C'est typiquement le bogoss mystérieux de shoujo, connard torturé et condescendant qui cache une histoire triste au fond de lui pour justifier son comportement durant toute la série, tout ça pour qu'on le prenne dans nos bras à la fin. Car la série est moins centrée sur un flirt comme tu dis que sur le pourquoi que Kou c'est devenu un sale trou du cul alors que tout petit il était si mignon, parce que je veux comprendre les gens dans leur profondeur après avoir moi-même été si superficielle à traîner avec des gyarus. Sauf que la justification est en carton pâte et qu'étant insensible à son charme (c'est ce fanserv qui porte un peu toute la série en fait), j'avais juste envie de lui filer encore plus de baffes. Je me suis roulé par terre lorsqu'on apprend qu'il traîne en ville le soir. Holala, mais quel délinquant. Bon, j'arrête là où les gens vont comprendre que je cache un gros complexe d'infériorité. En gros, ce perso se donne des airs et ça a fini par me filer de l'urticaire. Parce que lorsque je lis un shoujo ou une adaptation de shoujo, je m'attends à autre chose que des mecs qui se donnent des airs.
Les autres persos n'ont rien fait pour élever le niveau, à commencer par Yuuri qui joue au papa et à la maman lors de la pause déjeuner. Encore une moe-blob à la Yamato. L'insupportable idéal féminin japonais, c'est-à-dire la fille infantile à la peau douce. Bref, c'est tout le casting que j'ai trouvé plus ou moins repoussant, ce qui fait qu'ils auraient pu s'écharper que ça m'aurait fait plaisir.