Pas mal cette analyse de KOMA dans ton lien Red,
.
Sinon pour cette réplique simpliste et clichée
"Tu verras c'est un suprashonen archi bien fait et super dynamique donc regarde le si tu aimes la baston décérébrée sans scénario!"Elle avait pour but mi avoué de vulgariser le "on" du néophyte adolescent et donc impressionnable - le genre qui a trouvé Akame Ga Kill mûr et dramatique parce qu'il y avait des morts violentes - et qui s'en tient souvent au premier niveau de lecture (même si ils devaient quand même voir de loin qu'il se passait un truc au niveau critique des codes).
On a donc plutôt eu droit à beaucoup de commentaires aveugle au premier degré qui ont après le climax de la hype, fini par suivre bêtement l'opinion éclairée de certaines personnes sur le sujet. À par les fameux
"Shônen nerds" dont tu parlais, qui n'en démordait pas.
Un peu comme ceux qui disait que l'épisode 0 d'
Haruyi Suzumiya était con et débile alors que c'était une mise en abîme caractérisé par l'archétype du film d'étudiant Otaku, annonciatrice d'une mouvance rebelle dans la réalisation.
Il y a donc une nuance significative dans l'ordre de l'événement et "l'absolu intégrité" des commentaires qui en découle.
Sans compter que de nombreuses personnes non fan d'anime/manga de base, ont apprécié le divertissement
en tant que tel pour son visuel et son animation en dehors de ce que l'anime/manga pouvait bien raconter.
Enfin l'aspect régressif est justement une donnée qui fait au contraire partie intégrante du renouveau (donc pas du nouveau) comme le soulignait mon exemple avec
John Wick (film d'action bourrin des années 90 remis sur le devant de la scène et surtout assumé si ce n'est revendiqué en tant que tel).
Le concept étant basé sur la mode cyclique et ses tendances résurgentes (et un consensus chanceux entre marketing et inspirations artistique).
Donc du Bim Paf Boum premier degré jusqu'à l'extrême qui donne naissance à un genre de "Shônen pragmatique" qui fait ce qu'il dit en allant à l'essentiel et ne s'en cache pas, quitte à faire un doigt d'honneur aux conventions.
En définitive la satyre cachée dans la parodie à laquelle nul n'a échappé, est un bonus de lecture, et comme la parodie est commode, elle peut pointer du doigt certaines évidences tout en offrant un emballage de taille à son public.
En gros OPM profite d'un double lectorat ado/jeunes adultes (pour éviter de comparer Seinen/Shônen sinon on va pas s'en sortir si on part la-dessus), ce qui est le cas pour SnK aussi mais la manière et la présentation diffère et n'avantage pas SnK à long terme (SnK chiale trop, OPM tape fort, SnK laisse libre cours à l'interprétation philosophico-historique, OPM critique ouvertement la société).
D'où le come-back favorable d'OPM en saison 2 sur SnK sans compter la ligne scénaristique, qui dans le cas de SnK commence à tirer sur la corde alors que la baston finale d'OPM encourage tout simplement à en redemander.
L'homme incapable de faire court... je vous envie les gars, si tu réponds à ça Red, je déclare forfait parce que ma réponse va devenir encore plus longue et ça emmerdera tout le monde si ce n'est pas déjà le cas