IBO évite partiellement ces écueils ; certes les protagonistes sont des enfants, mais ils se comportent comme des enfants, et on ne cesse de rappeler leur condition d'enfants. En cela la série se place plus dans le sillage de Dougram ou Ryvius que de Gundam proprement dit.
N'exagérons rien, ça fait partie des tics que j'ai évoqué très rapidement.
Il y a des comportements enfantins, mais de là à dire qu'ils se comportent comme des enfants, il y a un fossé que je n'oserai franchir. Personnellement je ne connais pas d'exemple réel ou d'étude psychologique sur des groupes de société d'enfants, mais des exemples proches me font plus penser à un environnement bien plus impitoyable que ce petit paradis pour enfants jouant pour de vrai à la guerre.
Ce n'est que de l'ordre du tic, repris partout lorsqu'on aborde ce thème, sans que ce soit vraiment un drame, mais il faut être sérieux et ne pas confondre fiction gentille et comportement vraisemblable.
Je ne demandais pas ta permission pour regarder d'autres séries de la licence, cette série ne me donne pas plus envie que cela de regarder des centaines d'heures d'anime, juste parce que ça porte le même nom. Mais comme c'est un nom qui revient souvent dans les discussions, on a toujours envie de se faire un peu une idée par soi-même.
L'erreur de la plupart des copieurs de Gundam, tels que Aldnoah et consorts, a été de croire que le spectateur s'identifierait mieux à des lycéens random qui sauvent le monde, quitte à vider le scénario de toute vraisemblance.
L'erreur pour ressembler à Gundam. Le lycéen random qui sauve le monde, si c'était une recette absurde commercialement, je ne crois pas qu'elle ferait si long feu que cela.
Il y a toujours une part de
licence artistique, le lieu où on est prêt à faire des sacrifices avec la réalité qu'on connait à ce jour, qu'on place à différents endroits selon nos goûts. En soit
les méchas, c'est déjà bien énorme comme rupture avec le réel, que des lycéens
lambda qui sauvent le monde, ce n'est pas si absurde que cela. Et puis, pour l'exemple d'
Aldnoah, une fois qu'on a compris que Inaho est Jésus revenu parmi les vivants, on ne peut plus reprocher un quelconque défaut de vraisemblance.
Du coup, peut-on préciser le terme
erreur ?
(edit, épisode 13)Si on considère ce dernier épisode comme la fin de l'arc, c'est effectivement le final le plus marquant de cette saison (d'un autre côté, ce n'est pas dur).
La prise de conscience du héros est un détail, et surtout quelque chose d'assez banal. C'est surement le signe d'un développement futur du personnage, mais à l'heure actuel, ce n'est pas vraiment révolutionnaire.
Par contre, cet épisode a pour titre
Rites funéraires, et c'est vraiment le cœur de l'épisode, et c'est pour moi d'une grande originalité et a une véritable importance. Qu'il y ait une cérémonie mortuaire et des funérailles, c'est assez commun. Par contre, qu'on se questionne autant sur la nécessité de tels rites, cela est vraiment bouleversant. L'inexistence de rites funéraires, c'est bien plus convaincant comme maltraitance que l'expression
débris humains.
Dans ces 13 premiers épsiodes, Tekkadan se reconstruit comme société, avec la mise en place d'un ordre, la considération d'une famille au sens large, l'installation de l'éducation avec les cours de lecture et d'écriture, le besoin de la médecine. Mais tout ce qui est dans les 12 premiers épisodes n'est que la redite de ce qu'on voit partout, plus ou moins efficacement. Cet épisode 13 touche un point bien plus fondamental, et surtout est traité d'une justesse encore plus grande que précédemment.
Les drames de l'épisode précédent auraient simplement entrainés le besoin de vengeance, ou à la limite l'expression de la miséricorde, dans une série normale. Fournir tout un épisode sur le deuil, cette série est définitivement pas normal.