Yu Yu Hakusho
Fiche AKGenre : Shonen du siècle dernier
Studio : Yomiko Advertising
Réalisateur : Abe Noriyuki
Adaptation du manga de Togashi Yoshihiro
Disponible chez Dybex, ADN, Netflix
Résumé :Yusuke Urameshi est un ado un peu rebelle qui sèche les cours et se bagarre régulièrement. Mais ce n'est pas un mauvais bougre et il sauve un jour la vie d'un enfant qui traversait la route sans regarder. Mais sa mort n'était pas prévue ! Un événement rare qui n'arrive qu'une fois par siècle. Le dieu des enfers, ou plutôt son fils Enma Junior, lui accord donc une chance de se racheter si, alors qu'il est un fantôme, il démontre qu'il mérite la résurrection.
Mais derrière l'air plus que juvénile de Enma Jr, n'y a-t-il pas un objectif masqué derrière ce deal?
Avis après six épisodes :Il est toujours délicieux de découvrir des décennies après un classique. On passe son temps, outre à retrouver le style (aussi bien technique que narratif) de son enfance, à revoir ce qui a donné son inspiration à d'autres derrière. Je ne sais pas à quel point ce titre a pu influencer un Kubo sur Bleach par exemple. C'est le même sentiment quand, ado, j'ai lu pour la première fois Tolkien.
Et c'est franchement cool. Alors le rythme n'est pas le plus enlevé et plusieurs éléments font vraiment datés mais il y a aussi des choses plus étonnantes. La série arrive rapidement à dresser le portrait de personnages pas forcément si monodimensionnels que ça. Le prétexte du scénario ne s'embarrasse pas (bonjour voici les macguffins) mais ils se suffisent pour donner une motivation au personnage, à défaut du spectateur. Ce faux caïd du dimanche de Yusuke me fait assez rigoler (et alors ne parlons pas de Kuwabara) tellement il est archétypal mais je ne peux pas m'empêcher de m'attacher aux personnages.
Techniquement, ce n'est pas un titre moderne mais plus dans le bon sens du terme. L'animation est particulièrement statique mais quel plaisir de voir un titre tout en 2D d'aussi bonne qualité. Il y a un véritable effort sur les décors ou même les simples figurants en arrière plan. Bref, on a un monde artistiquement travaillé et même assez vivant. Ça tranche quelque part avec les titres actuels qui (à l'exception des séries sportives) donnent parfois l'impression que les protagonistes sont seuls au monde.
Et on va pas se mentir, le doublage français d'époque (avec la voix de Nicholas D Wolfwood pour Yusuke) est un plus indéniable.
Sans compter le narrateur que je n'arrive pas à reconnaître. Ah ben tiens, les explications voix off ça n'existe plus mais c'est une technique un peu paresseuse, je suis content de la retrouver.