C'est en fait un peu plus compliqué que cela.
Les romans, comme le dit très justement Charivari, adoptent chacun le point de vue d'un personnage, ce qui fait que l'on découvre peu à peu la vérité sur une histoire commune. La première série reprend ce fonctionnement en multipliant les points de vue pour raconter son histoire.
Cette série semble au contraire mélanger les apports des différents romans pour ne tisser qu'une seule trame scénaristique autour des protagonistes principaux du premier roman. Par exemple, dans la série de 2000, on n'a d'indice sur l'identité de Boogiepop que dans les deux derniers épisodes, alors que cette information est ici présente dès l'épisode d'exposition.
Bref, deux choix très éloignés qui font que ce n'est ni une reprise, ni une suite, ni un rafraîchissement mais plutôt un moyen de faire la publicité d'une licence historique, toujours active, qui se cherche un nouveau public. Ici, le lecteur de light novel moyen, comme le montre la mise en avant étonnante du personnage de Boogiepop, qui n'était présent qu'en filigrane dans la première adaptation.
En bref :
- Si on a envie d'une très bonne histoire de mystère et de légende urbaine, direction les romans.
- Si on a envie d'un aperçu de cet univers ou d'une résurgence moderne et assez inoffensive des animes de la fin des années 1990, la série de 2019 semble toute indiquée.
- Si on a envie d'un truc brillant, d'une rare intelligence, mais totalement déprimant, traumatisant et casse-tête, il faut se jeter sur la première série. Et à sa suite, revoir Lain et Key the Metal Idol.
Je précise qu'il vaut mieux regarder la série de 2000 avant de lire les romans. Cela permet de sauvegarder l'expérience de l'anime, qui est ensuite très bien éclaircie et complétée par l'oeuvre originale.