Episode 2 :L'exposition continue. Comme prévu, la série en rajoute beaucoup et il ne reste quasiment aucune certitude sur son objectif et la ligne directrice de son histoire. Cependant, quelques indices présents dans l'épisode précédent prennent forme, ou plutôt, sont confirmés.
Ainsi, on a bien la confirmation que Kazuki fait tout ça pour son frère (et non sa sœur, comme je l'avais d'abord pensé). Il en va de même pour Toi qui semble être pris dans une relation similaire. Franchement, tout ça ressemble pas mal à l'amour incestueux et irraisonné qu'Ikuhara aime à mettre en scène.
On confirme également le dispositif très épisodique, et extrêmement curieux d'ailleurs : jamais une série originale d'Ikuhara n'avait autant ressemblé à une série pour enfants. Tout en ayant une portée bien différente. Mais on se retrouve cet épisode avec une trame qui ressemble à un filler burlesque et bon enfant, avec ajout de morts, d'armes à feu et de cannabis. Tout un programme. Ikuhara pousse l'exercice d'équilibriste à son maximum, en mélangeant tous les genres, toutes les influences ; et le miracle opère, car ça tient.
Je ne m'attendais pas non plus à ce que la série passe si rapidement du stade sous-entendu homosexuels au stade carrément gay.
Cette scène post-générique m'a presque pris par surprise. Je m'y attendais un peu lorsque j'ai vu Kazuki s'endormir ainsi lascif. Mais well. Je pensais pas que. Si vite. En tout cas, ça montre que je ne me suis pas trompé dans mes paris. Et gagner, même si ce n'est qu'une petite manche, face à Ikuhara, c'est toujours une immense victoire ; surtout en cours de diffusion.
Quant à nos policiers :
Je me demandais pourquoi la loutre depuis le début. Traditionnellement, j'ai découvert qu'il s'agissait d'un symbole de vie. Je trouve que c'est cohérent ; après, il ne faut pas aller trop vite en besogne. Surtout que les tambours sont connus pour être l'instrument des cérémonies de purification. Le vocabulaire colle assez à l'univers d'Ikuhara, mais je ne sais pas si c'est pour autant comme cela qu'il convient d'interpréter le rôle des policiers.
Par ailleurs, je pense que les policiers sont pris également dans une relation asymétrique. Le générique du début me le fait penser en tout cas.
Je me demande encore comment va se faire le lien avec Sara-chan qu'ils ont adoptée, surtout qu'elle est plus ou moins censée "aider" les arrestations.
Quelques remarques éparses :
Le destin n'a pas encore été nommé vraiment (ce qui est presque inquiétant en fait) mais il infuse ces deux premiers épisodes. Je trouve aussi que les personnages ont beaucoup trop de "capacité à agir". Enfin, quand je dis "trop", c'est qu'ils semblent en avoir davantage que d'ordinaire. Je ne sais pas encore si c'est une bonne chose.
Je soupçonne l'opening d'être un véritable nid à spoils. On avait déjà toutes les relations à sens unique de l'anime sous les yeux.
Les "assiettes" (dish) de l'espoir ont forcément un lien avec Sara-chan. Peut-être le même fonctionnement que les roses (noires) dans Utena ?
Kazuki agit selon les indications de Sara-chan comme Ringo dans Mawaru suit les indications de son carnet. Je ne sais pas si le parallèle peut aller plus loin, mais il y a peut-être une constante à relever dans l'oeuvre d'Ikuhara à propos d'une croyance selon laquelle on peut (et on doit) aménager sa réalité par rapport à son destin de sorte qu'il se réalise.
Le fait que Kazu et Toi se tiennent la main durant toute une partie de l'épisode me semble bien plus important qu'un simple "gage" ou qu'une simple "règle" d'un parc d'attraction. D'ailleurs, Kazu insiste sur l'importance de Toi, il dit qu'il a "besoin de lui". Je sens venir le triangle amoureux à des kilomètres à la ronde. Par contre, je ne sais absolument pas comment ça va pouvoir s'organiser entre Kazu et Toi qui sont déjà amoureux (ou sérieusement atteints on va dire ; mais chez Ikuhara, c'est la même chose) de leurs frères respectifs.
Plein de trucs à faire avec les noms des personnages.
- Tooi signifie "lointain"
- Le nom de son frère, Chikai, signifie "proche", notamment dans le sens "intime"
- Mabu désigne l'amant d'une femme mariée
Bref, je sais l'importance de l'onomastique chez Ikuhara, mais je peine encore un peu à comprendre certaines choses. Certains ont vu que Kazuki s'écrivait avec le kanji qui signifie "rare" et qui est commun aux dishes de l'espoir. Je n'ai pas été très convaincu par les liens avancés.
Le pistolet dans la boîte me fait penser que ça va finir par très mal tourner.
J'étais assez étonné de voir que c'était encore Kazuki qui était la victime du Sarazanmai. Je pensais qu'il y aurait une rotation et que les trois premiers épisodes seraient chacun dédiés à un personnage. Je me suis visiblement trompé. En tout cas, le prochain épisode sera vraisemblablement autour du "baiser".
Certains ont remarqué que la robe que portait le chat était aux couleurs du drapeau trans. Je trouve ça possible (on n'oublie pas le magnifique arc-en-ciel en début d'épisode) même si c'est pour moi tiré par les cheveux. Mais Ikuhara est capable de sortir quelque chose de tiré par les cheveux à ce point.
Aussi, ce n'est qu'une proposition, mais je pense que le frère de Kazuki est malade. Il ne peut vraisemblablement pas se lever (son père l'accompagne) et cela justifierait l'attention maladive que Kazuki lui porte. Sans compter que le schéma serait alors très proche du schéma de Mawaru.
Comme d'habitude, il va falloir que je revoie plusieurs fois l'épisode pour être sûr d'avoir porté assez d'attention à tous les détails qui le nécessitent.