Those snow white notes
Fiche AKAnnée : 2021
Nombre d'épisodes : 12
Studio : Shin-Ei
Réalisation : Akagi Hiroaki
Charadesign : Majima Jirô
Auteur original : Ragawa Marimo
Synopsis : Lorsque Setsu Sawamura perd son grand-père, c'est comme s'il avait tout perdu. Tout, y compris la sonorité si particulière de son shamisen et qu'il admirait tant.
Setsu se sent incapable de jouer, de jouer encore. Il sent qu'il doit fuir, loin de cette enclave familiale au sein de laquelle il étouffe. Il gagne Tokyo à la recherche d'un nouvel élan... ou d'autre chose. C'est alors qu'il fait la rencontre d'une jeune fille qui propose de l'héberger pour un temps. Peut-être pourra-t-il trouver de nouveau l'énergie nécessaire pour jouer ?Mon avis : Je suis tranquillement la série depuis le début de sa diffusion. Nous voici rendus au quatrième épisode. Et pour certaines raisons, je pense qu'il est temps de parler un peu de cet anime et de lui donner un petit peu plus de visibilité.
Les premiers épisodes ne m'avaient pas plus enchantés que ça. Il y avait quelque chose de différent par rapport au très traditionnel anime de club et le shamisen me semblait davantage un énième prétexte bizarre à la formation d'un club qu'un véritable centre d'intérêt. Je m'attendais à ce que le shamisen perde énormément en importance assez rapidement pour favoriser d'autres aspects. En réalité, ce n'est pas exactement ce qu'il s'est passé et cette série apparaît comme une sorte de mélange très bizarre mais loin d'être désagréable.
Au départ, c'est l'adaptation d'un manga d'une personne que je connais bien, puisqu'il s'agit de l'autrice de New York New York. Elle a du coup une place un petit peu importante dans le monde du yaoi/shounen-ai, puisqu'elle a simplement signé l'une des oeuvres les plus importantes des années 90 dans le genre. J'ignorais complètement, jusqu'à cette adaptation, qu'elle était encore active et qui plus est dans autre chose que du shounen-ai, puisqu'il s'agit en l'occurrence de l'adaptation d'un shounen manga.
Bref. Quoi qu'il en soit, c'est un peu un grand foutoir. Ce qu'on retient surtout, c'est que le shamisen a vraiment une place très centrale et c'est extrêmement satisfaisant à suivre. Moi qui suis d'ordinaire très peu intéressé par la culture japonaise (et encore plus par la musique japonaise), je me trouve assez emballé par la proposition.
Alors que clairement, j'aurais rien misé dessus.
On a un premier épisode très étrange, avec un ton assez mature finalement, qui se déroule hors lycée et qui aurait pu être une sorte de one-shot mais version anime. D'une manière générale, on a un mélange assez maladroit de drame, de romance, de comédie... le tout avec la mère du héros qui semble tout droit sortie d'un isekai douteux, mais version mafia.
Le principal étant bien sûr que... bah ça marche plutôt bien. C'est pas extraordinaire, c'est pas l'anime de l'année ou même de la saison, mais c'est extrêmement paisible et agréable. Pour une fois, on a un anime de club qui sait à peu près de quoi il parle, ça ne lésine pas non plus sur les enregistrements différents. En somme, c'est bien fait quoi.
Et pour ne rien gâcher, on a un character design assez chouette, très shoujo un peu old school, qui est parfaitement mis en valeur par une animation sans ombrage, un peu à la Hosoda. Pour l'instant, pas de CGI à l'horizon, y compris sur les instruments (et sans non plus multiplier abusivement les hors-champs). Et petit cerise sur le gâteau, visiblement toutes les filles sont championnes de karaté dès qu'un mec les embête. C'est violent MeToo dans cet anime.
Bref, tout ça pour dire que pour l'instant je passe un très bon moment sur la série. Les deux premiers épisodes sont étranges, m'avaient pas mal effrayé (j'avais peur du ton que ça allait prendre) mais ce quatrième épisode était vraiment très bon. Je devine la direction que ça va prendre bientôt et j'avoue que j'ignore si le shamisen va garder vraiment autant d'importance (j'espère!) mais je suis plutôt enthousiaste pour la suite.
Visiblement, y'a peut-être aussi un soupçon de shoujo-ai... à voir. J'ai dit un soupçon par contre.