Une histoire d'une gamine née dans une exploitation minière qui se confronte à des corporations toutes-puissantes sur le sort d'une technologie trans-humaniste, je vois mal comment essayer de plus évoquer le cyberpunk que ça.
Très mauvaise angle aussi de vouloir descendre la série sur cette histoire de duel dans une école, il n'y a même pas à avoir un avis là-dessus alors que la preuve factuelle que ça marche existe et elle s'appelle Utena. Et on est pas sur une petite ressemblance, tout ce que la série a montré jusqu'à maintenant se déroule de la manière jusqu'au fait que le premier duel soit contre le connard arrogant qui maltraite sa "fiancée". La formule fonctionne bien, y'a pas vraiment de soucis là-dessus.
Alors oui c'est dans école militaire, comme Gundam Seed, mais est-ce que ça change vraiment tant que ça de la majorité de Gundam où le récit de guerre finit entre les mains d'une bande d'ados ? C'est même plus crédible que des jeunes pilotes soient en cours de formation plutôt que de se voir régler le conflit à eux tout seuls comme d'habitude. De ce point de vue, l'épisode pilote avec sa gamine de 4 ans qui détruit des pilotes entrainés en jouant avec la télécommande est bien plus racoleur. Tout ça pour faire encore des new type, est-ce ça vaut vraiment le coup.
Du coup j'ai un peu l'avis inverse j'ai l'impression, on se retrouve avec Gundam 2022 tel qu'on pouvait l'attendre, c'est vraiment joli, j'aime bien ce petit air SF technophile qui veut parler de mécanique, étrangement c'est pas si courant dans les séries de robots géants. Le fait même de parler de la fabrication des machines est plutôt malin et ce sera mais fumeux quand des personnages viendront faire des discours pacifistes à bord de leur machine de guerre vu qu'on parle déjà de la militarisation des nouvelle technologies, par des compagnies privée pour faire de la vente d'arme en plus. Mais passé ça, on va pas s'en relever la nuit.
Déjà ça se prend largement trop au sérieux pour ce que c'est. Mes doigts trainent sur les clavier à la simple idée de penser à des métrosexuels de l'espace qui murmurent "c'est donc ça le Gundam..." dans la pénombre. Oui je sais c'est important la marque Gundam, y'a des Gunpla à vendre et tout mais on désolé on s'ennuie ferme. Cette obsession d'avoir tout le monde en pâmoison (ou dans une haine viscérale) du Gundam et de son pilote je trouve ça toujours autant tiède. De base ça se prend beaucoup trop au sérieux, mais en plus on rajoute par-dessus cette histoire de Gundam maudits et des sorcières de l'espace, tout ça juste pour avoir une chasse aux sorcières. Et tout ça par-dessus y'a les prothèses, les drones, les connexions entre des personnes et des machines, le racisme de l'espace, l'aristocratie patriarcale et tout ça, c'est trop. Je parlais d'Utena plus haut, mais la qualité d'Ikuhara c'est pas d'aligner tout la misère du monde, Il y a aussi un recherche visuelle, il sait rester plus léger pour revenir appuyer le drame plus tard. Là c'est de la SF froide dans l'espace, une fois qu'on a enlevé toute
la mise en scène théâtrale sur-stylisée évidement qu'on comprend pas où sont les enjeux de cette histoire de duels d'aristocrate.
L'ironie c'est qu'une version gros robots d'Utena avait déjà été faite avec Star Driver mais c'était exactement l'inverse : très stylisées, avec ses robots rococos et son organisation secrète dont les membres sont habillé comme un bal masqué, mais ce que la série essaie de raconter c'était un vague truc sur la libido d'un bande d'ado coincé sur une île, ça n'avait aucun sens. Et c'est peut-être la démonstration la plus pertinente qu'il n'y a pas de distinction entre le fond et la forme : ce qu'une série raconte et la manière dont elle le fait dépendent l'un de l'autre.
Mais vraiment, je sais pas trop quoi attendre de plus de Gundam, si ça reste divertissant au moment où tout les personnages vont commencer à hurler, pleurer et s'entretuer, on sait déjà que le combats seront au moins bons.