Bah ouais, c'est clair que c'est très triste Cyberpunk. Tu le vois dès le premier épisode. Et c'est aussi pour ça que le personnage de David fonctionne bien : il a rien à perdre. Sa daronne est morte (oui je spoil, c'est dans l'épisode 1...), il a pas de pote, son existence est un supplice.
Ça se voit dans son style de combat très frontal et dans les risques qu'il prend, il vit une vie dangereuse où tous ses amis se font fumer en un rien de temps, il sait qu'il va aussi y passer, que c'est qu'une question de temps, il le sait depuis le début avec la simulation de l'ancien proprio du Sandevistan. Et de manière globale, il nous fait comprendre de manière explicite qu'il s'en branle de mourir. Il se cache derrière l'idée qu'il est spécial pour se rassurer, mais ça se voit qu'il a compris que son existence allait être courte. La tragédie, c'est qu'il se trouve une raison de vivre dans sa relation amoureuse avec Lucy. Mais c'est déjà trop tard, il a mis le doigt dans un engrenage duquel il ne peut pas sortir. Il trouve également des amis et une figure paternelle dans la personne Maine. Qui bien plus qu'un simple ami pour lui, il est un modèle. Et c'est tragique de les voir se défoncer ensemble. Y'a vraiment zéro espoir dans ce monde.
Le fait que tout le monde se fasse buter à la fin ne m'a pas vraiment surpris. Parce qu'on ne s'attendait pas à une happy end, vu le ton de la série, quoi qu'il arrive on est pas dans fairy tail.
Le fait qu'on n'ait pas trop le temps de s'attacher aux personnages, c'est à mon avis une question de format. C'est une petite série qui se binge en une aprèm'. Mais par contre, la relation entre David est sa mère, je suis pas du tout d'accord avec toi Gally, comme GTZ l'a dit, on voit bien que ça l'a affecté, c'est juste qu'il est pas très démonstratif de ses émotions, c'est sa personnalité, il est renfermé sur lui même, il est obligé de se blinder émotionnellement, vu la vie qu'il mène. Mais ça ne veut en aucun cas dire qu'il est indifferent à la mort de sa mère, on voit bien que ça l'a profondément affecté. Et la sobriété de la série, c'est de nous le montrer sans en faire des caisses avec des scènes tires larmes.
Bryan Cranston disait ""
If a character cries, the audience doesn't have to...but if a character tries not to cry, that's when the audience will."" Et c'est exactement ce que j'ai ressenti avec ce personnage.
J'ai adoré la série, c'est une masterclass. Je pense qu'ils ont bien fait de la faire durer uniquement dix épisodes. Même si évidemment on aurait aimé en avoir plus, je reste persuadé que pour la qualité globale du truc, c'est mieux ainsi. Savoir quand s'arrêter, c'est une qualité essentielle qui manque à tellement de séries et licences.