Par moment la mise en scène pouvait pêcher par excès de pathos.
Par exemple, en fin d’épisode lors de la dernière scène se déroulant sur le toit, la séquence avec les sanglots dûs aux mains m’a quelque peu gêné. Ou encore, pour accompagner le tout, j’aurai préféré un silence religieux même un son atmosphérique discret au lieu de cette chanson que l’on a eu (ending ou insert song je ne sais plus).
Après avec du recul j’estime qu’au vu de l’univers post apo de la série, de sa tonalité depuis le départ, souvent plus légère que grave, sans oublier le contexte de l’épisode en question, c’était finalement cohérent voire logique qu’il y ait une forme d’excès. Que ce soit d’un point de vue des personnages, qu’on veuille nous les montrer en train de craquer complètement. Ou que ce soit voulu parce que la teneur était déjà ainsi dans le support d’origine; peut-être que l’auteur souhaitait de cette manière nous rappeler la triste réalité de ce monde d’ordinaire arpenté dans la bonne humeur par notre duo principal.
Au final ça m’a interpellé mais sans aller jusqu’à me gâcher l’épisode. Cela dit ça ne m’étonne pas qu’on puisse trouver cet épisode pathos. ClanKuruta n’est sûrement pas le seul, si ça se trouve la moitié des gens à l’avoir regardé pensent pareil. C’est d’ailleurs pour ça que dans mon post précédent j’indiquais qu’on était à la limite.
Sauf que ça reste anecdotique si on considère que c’est un détail ponctuel, la série n’en fait ni son dada ni un usage dégoulinant à longueur d’épisodes. Après artistiquement parlant il n’est pas si facile de transmettre des émotions, au contraire c’est tout un art quel que soit le domaine. En ce sens je considère que la série cherche avant tout à faire preuve de nuances, de variétés et de profondeur, autant par son propos que ses choix de réalisation; elle n’en est pas à forcer bêtement pour espérer mieux nous émouvoir. Certes le but était de nous toucher, mais bon, le principal étant cette volonté qui la caractérise depuis le début c’est-à-dire faire vivre l’histoire et ses personnages. Du coup j’espère que la suite continuera de nous apporter divers motifs de satisfactions.
Pour en revenir à l’épisode, dont j’ai pas tant parlé je suis satisfait de la clef de compréhension offerte. Par contre Il y en a une deuxième que je n’ai pas su déchiffrer, celle-ci apparaît
entre les murs du Centre dans les dernières secondes de l’épisode (si quelqu’un a une idée / une interprétation je suis preneur).
Concernant l’animation j’ai suivi attentivement le personnage du Doc, j’ai noté l’élégance de ses mouvements me donnant l’impression d’avoir bénéficié d’un traitement particulier. Enfin pour finir, je ne sais pas quel serait le meilleur terme, j’ai apprécié cette forme de parabole ou de symbolique offerte a travers le lot de personnages secondaires:
d’un côté un destin collectif où certains perfides alimentent le chaos ambiant pour mieux s’emparer du pouvoir à des fins personnelle. Tandis que de l’autre côté, un destin individuel avec quelqu’un au bout du rouleau ayant gardé conscience de la valeur d’un simple ciel bleu fût-il le dernier.
C’est bateau mais me donne toujours à réfléchir sur le monde d’aujourd’hui.