Alice in Murderland est une œuvre de Kaori Yuiki, fascinante et dérangeante à la fois. Ce shojô sombre est digne d’un seinen. Pika édition a mis le doigt sur un engrenage dont nous lecteurs, on en sortira pas forcément indemne (dans le bon sens du terme). Je m’en vais vous faire une analyse détaillée de ce manga au titre noir et cruel. Showtime…
SynopsisLa famille Kuonji est fortunée et possède l’un des plus puissants groupes industriels au monde. Lors d’une Tea Party mensuelle qui rassemble neuf enfants, la dirigeante Olga, annonce solennellement qu’il est grand temps de désigner l’héritier de la famille. Pour ce faire, ils devront s’entretuer, frères et sœurs jusqu’au dernier. Face à ce jeu morbide et un père devenu fou, Stella n’aura d’autre choix que d’accepter pour survivre. Les évènements amènerons l’héroine à avoir un pouvoir alors insoupçonné et semble plonger dans une schizophrénie, laissant place à une fille blonde en robe bleue et tablier blanc. Bloody Alice est alors née…
La mort vous va si bien L’ambiance si particulièrement malsaine est déjà plantée dès les premières pages. En effet, entre une mère sans sans cœur et un père perdant la raison, Stella verra sa vie de lycéene basculer du jour au lendemain. Ce Tea Party si elle se veut mensuelle c’est bien pour un chose bien précise et son secret sur ce mystérieux breuvage était bien gardé. Leur mère, expliquant aux neuf enfants que le thé contenait de l’eau d’Elsyium qui fait à l’intéressé une jeunesse etrnelle. Seulement il y a un prix à payer : Ils doivent boire cette « élixire de jouvence » sous peine d’une mort certaine, car le corps de chacun est dorénavant habituer à en boire et dont ne peux plus s’en passer. Mais ce n’est pas la seul condition à cette tuerie. Ils devront aussi se massacrer entre-eux, frères et sœurs confondus, afin de devenir le seul héritier des Kuonji. Cette fratrie, justement, n’a rien d’humain car se sont des Bandersnatch. Sorte de vampires, diables, sorcières, ou encore démons. Ils contaminent les autres grâce à leur sang qui nourrit sa chair de l’âme d’autrui. Le lapin blanc protège Alice, les lapins noirs quant ’à eux peuvent aux premiers abords être des employés apparemment lambda s’avèrent des assassins de haut niveaux que certains participants (les enfants) les utilisent pour augmenter les chances de devenir le roi et prendre la succession par la suite.
Autant dire qu’avec ce titre à la couverture rouge sang, deviant ainsi le contenu, le lecteur sera plongé dans les (mes)aventures de Stella. L’auteur n’hésite pas à rajouter un fan service à outrance (je parle ici de violence) omniprésente dès le premier tome ! L’aspect psychologique des personnages hors norme visant l’instinct de survie dans un monde post apocalyptique, absurde et criant de vérité. Le scénario angoissant à souhait, frémissant les lectorats avides d’originalité tant il est suffoquant voir irrespirable. Cependant, ce volume n’enchantera pas particulièrement les fans de shojô mais un public plutôt mature. Kaori Yuki, retenez bien son nom, mériterai d’être au panthéon des mangakas célèbres. Les dessins sont d’une noirceur profondes laissant place à un style qui lei est propre. La traduction, fidèle à l’originale et le papier ne souffre en point une qualité irréprochable. Maintenant un film existe en plus du manga !
Mot de la finVous aimez les lycéens qui s’entretuent ? Alors ce titre est déjà à marquer sur votre liste. Néanmoins, je vous recommanderai également : Dead Tube, Judge, Secret, No Doubt. Même si les contextes diffèrent suivant les titres annoncés, nous voyons toujours des histoires aussi semblables que cela.