Voici un manga qui sent bon l’histoire d’Egypte. Ce seinen signée Chie INUDOH, a tout plaire. Sur fond d’aventure et de trahison, plongez-vous dans cette fresque historique que nous propose l’éditeur français KI-OON, dont la publication au Japon est assurée par Kodansha sous le titre à rallonge : Aoi Horus no Hitomi - Dansou no Joou no Monogatari. C’est parti !
Synopsis
C’est le début d’une nouvelle ère dans l’Egypte des pharaons. Le mariage de la jeune Hatchepsout & de son demi-frère Séthi, fait de ce dernier l’héritier légitime du trône, sous le nom de Toutmosisis II. Représentants des dieux sur terre, ils resplendissent sous leurs parures et forment à première vue un couple parfait. Seulement, sous ses airs d’épouse idéale, Hatchepsout cache une colère profonde. Elle ne veut pas être simple reine, mais plutôt devenir pharaon elle-même, comme son guerrier de père ! Enfant, elle ne cessait d’humilier Séthi au combat à l’épée et elle est imbattable au tir à l’arc. Pourquoi ne serait-elle pas digne d’accéder au rang suprême, juste parce qu’elle est née femme ? Pour Hatchepsout, commence alors un combat pour s’affranchir des conventions ancestrales d’une des plus grandes civilisations du monde !
Amour, gloire et trahison
On va tout d’abord commencer par une petite présentation de nos personnages centraux si vous voulez bien. En premier et c’est logique, Hatchepsout : véritable garçon manquer au début du volume, passant le plus claire de son temps à humilier Séthi lors des combats à l’épée quand elle était plus jeune. Au contact d’une danseuse de rue au doux nom de Tabia, elle décide à présent de changer d’attitude, lui ordonnant comment être une femme et de charmer les hommes. Une fois grandit, elle devient plus mature et va diriger les affaires politiques, en l’absence de son mari, le pharaon Toutmosis ii, en allant voir son peuple et ses fidèles serviteurs de Sa Majesté. Séthi : de leur union, il va devenir pharaon à la mort du père de Séthi et Hatchepsout sous le nom de Toutmosis ii. Malheureusement, il est obnubilé par le pouvoir et la guerre, sans foi ni loi en exhibant devant une foule en admiration de son roi, le trophée de chasse (des corps) des ennemis. Cependant au vu du niveau de leur couple qui bat de l’aile, il n’hésite pas à trouver du réconfort dans les bras et au lit de Dame Sothis. Les amants interdits sont en train de naître ! Dame Sothis : l' amante secrète de Séthi ou plutôt dois-je dire Toutmosis II. Cette femme est un vrai poison, tuant toutes les prétendantes du pharaon qui oseront se mettre sur son chemin. Hatchepsout, découvrant la vérité grâce à des témoins de l’assassinat dans le harem, la jeta dans en prison (en fait, son cachot c’est plus une cage dorée). Senmout : un scribe d’un réel talent pour son jeune âge. Ne sourit jamais, très exigeant dans son travail. Au contact de Leurs Majestés, il ouvrira peu à peu son cœur et avouer ses véritables sentiments.
La suite, je vous laisse la découvrir. Ces deux tomes promettent déjà et nombre incroyable de renversements en tout genre seront légion. Les personnages ont des rôles bien définis, chacun est déterminant pour le déroulement des évènements sans laisser de la place au doute. Personne n’est à l’abri d’une erreur ni même dans les hauts rangs ! La richesse et la gloire dans une Egypte corrompue par la haine des hommes sont l’un des leitmotive d’un titre au fort potentiel. Pourtant, dès le premier tome, la façon de Hatchepsout de diriger, ressemble étrangement à celle de Lady Diana. La main sur le cœur, à l’écoute de ses fidèles et aller au-devant du danger. Tout ça pour dire que l’histoire se passe dans la mythologie égyptienne, sa méthode de procédé fait plutôt moderne. Les gens d’en bas peuvent voir en elle, une nouvelle reine fort apprécier de tous en reprenant espoir pour un monde meilleur
Mot de la fin
Un manga riche de bout en bout qu’on veut vite la suite ! La couverture gaufrée au papier à grain semi-épais rend hommage à la qualité de l’œuvre dite. Les décors ne manquent pas embellissant l’orient dans toute sa splendeur. Le scénario vraiment la route sans en faire trop, ne sur jouant jamais. L’équilibre puis ses nombreuses recherches par l’auteure sur le sujet portent ses fruits. Le design si particulier noir et fin impressionne par son dynamisme. Le ton dramatique retranscrit est tout simplement avec un découpage des scènes de toute beauté à bien des égards. Ki-oon a déniché une perle rare au Japon qu’on n’en fait plus guère de nos jours. La Reine D’Egypte mérite amplement sa place dans votre mangathèque. Nous voyons beaucoup de nouveauté sortir, mais bon nombre ne sont guères convaincants au point de rester « inoubliable » aux yeux du public. N’oublier pas son nom, je suis sûr que l’on va reparler d’elle très prochainement tellement que l’auteure à de l’avenir dans ses mains. Son travail est méticuleux sans trahir son lectorat tout en finesse. Je ne vous mentirais pas de dire qu'elle est à bonne école. Les personnages sont vivants, les émotions, les sentiments sont très profonds.