Salut,
Anime Kun est ma référence depuis un moment, quand je veux découvrir un nouvel anime ou quand je veux confronter mon impression à des avis différents. Les posts sont bien vus, souvent fouillés et je ne me suis jamais autant régalé que lorsqu'ils ont bousculé mon enthousiasme (pour Ergo Proxy, par exemple. Du coup, ça me démangeait d'apporter ma contribution.
Présentation rapide, formation en histoire, fondu de littérature et de culture japonaise. Un voyage au Japon, qui commence à dater, avec des impressions très contrastées (architecture où se côtoient le meilleur et le pire, une infinie gentillesse dans l'accueil, mais une hyper-complexité des rapports de politesse, le genre qui rend fou, un peu étouffant, à la longue...). En projet, un second voyage, plus orienté sur les campagnes des îles du sud.
Les animes, je suis quasiment né avec, ce qui correspond au jurassique de l'anime en France
(les Tezuka - le roi Léo et Prince Saphir, avant qu'une chorale de petits chanteurs à la croix de bois ne transforment le titre en Princesse Saphir). Sur le papier, je fais partie de cette génération pathétique qui chevrote les génériques de Goldorak au restau et qui s'est arrêtée à l'apogée des produits DIC. La différence entre un divertissement et une véritable passion. Passage par le Club Do, pour le meilleur et pour le pire (les doublages français et le sécateur), une petite éclipse sur la période Canal plus de la fin des nineties, et la compulsion exponentielle depuis les années 2000.
Ce que je privilégie dans les anime : le scénario. Je suis plus Shûjin que Saikô. Une préférence pour la complexité, l'ambivalence, tout ce qui bouscule les certitudes. Un appétit marqué pour les animes bien dark, voire neurasthéniques. Je dis souvent qu'un bon anime doit vous laisser l'impression d'avoir été piétiné par un troupeau de punks. Masochiste, donc
. Je compense parfois avec un peu de poésie (Natsume Yûjinchô) ou deux ou trois friandises shôjô (j'ai eu une faiblesse coupable pour Kaichô wa maid sama - ashamed). J'attache de l'importance au graphisme, mais un chara design surprenant ne me dérange pas si le scénario est à la hauteur (Shiki). Je ne suis fermé à aucun genre, même les plus marginaux, si l'histoire ou les personnages ont un minimum de consistance. Comme j'ai aussi des préjugés, je suis parfois condescendant avec le shônen, mais récemment, je me suis fait plusieurs fois remettre à ma place (bien fait) !
Ce que je déteste : le fan service rampant (si on veut de l'érotisme, autant l'assumer ouvertement), et le culte de la force pour elle-même. Le pire, c'est le fight comptable : "là, je suis à 35 % de ma force, mais si je me concentre un peu, je pourrai monter à 42,7 %" (Bleach ou Claymore). Horrible. Les personnages convenus, les filles de 30 ans qui ont des voix de 12, épouvantable, après, on bave d'amour pour Levy de Black Lagoon.
Un projet / Challenge : créer un studio de manga multigenre, dans mon bled, à la campagne. Là je viens de m'installer (donc il faut que je m'installe - CQFD). Mais je compte m'y mettre assez vite. Avec cours de dessin à la clé : en arts plastiques, je n'ai pas dépassé le niveau deuxième année. De maternelle.