Griffith devient de plus en plus idolâtré. On ne peut pas dire que ses intentions soient mauvaises à l'heure qu'il est. Il poursuit son rêve, il ne l'a jamais trahi comme il le dit lui même, et pour se faire il projette de sauver le
Midland de l'invasion
Kushan. Certes, les soldats à son service sont plus que louches, mais ils ne servent pas une mauvaise cause si on regarde.
La scène où l'on peut voir les âmes de ses défunts soldats, morts sur le champ de bataille, danser autour de lui avant de partir rejoindre le "grand tout", enfonce le clou sur son charisme à la dimension déique, sur la fascination qu'il exerce autour de lui.
Il est le libérateur du peuple.
Ce que je trouve démentiel, c'est que l'on ne peut pas mesurer l'étendue du pouvoir de
Griffith, mais on ressent sa démesure au travers du culte qui se construit autour de lui, ainsi que sur sa faculté à faire cheminer la causalité le long de sa route vers son rêve.
Plus j'avance dans la lecture, moins je vois la possibilité d'un affrontement final, d'une victoire en faveur de
Guts, tellement le
Faucon me paraît inatteignable. En fait, je me demande si l'idée d'affrontement, sous prétexte de vengeance suite à l'éclipse, ne va pas s'évaporer et laisser place à une alternative complètement inattendue.