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Relecture volume 16C'est ça la "psychologie". C'est de faire des persos crédibles et d'expliquer leur "fonctionnement".
C'est exactement ça.
Miura décrit le parcours de ses personnages de manière a donner des raisons irréfutables à leur comportement et agissements. Ça les rend très crédibles et souvent à un point qu'il est difficile de les catégoriser en bonne ou mauvaise personne. Par exemple dans le volume 16, en ce qui concerne
Rosine...
On peut comprendre les raisons qui la poussent à devenir un apôtre. Elle est une enfant née d'un viol et son père la hais, la maltraite parce qu'il ne peut pas l'accepter comme sa propre fille. Il nait de ce rejet une sensation de mal-être. Elle se renferme dans un conte de fées et cherche un endroit où elle pourra se sentir chez elle, en tant qu'elfe dans La vallée des brumes.
En tenant compte de son parcours, il m'est très difficile de ne pas la plaindre et de la considérer comme quelqu'un de...
Foncièrement mauvais. Elle a saisi l'opportunité de pouvoir s'échapper dans son rêve, car sa condition de vie lui était insupportable.
L'aspect Psychologique pour reprendre Zankaze est une bonne partie du manga. L'apparition de la bête, sa prise de contrôle au fur et à mesure. Bien noter le moment quand elle apparait pour la première fois physiquement , le discours qui y est attaché et ses réapparitions jusqu'à vraiment se matérialiser.
C'est de la psychologie mis en image, dans la constructions de Guts qui vaut tout les discours.
Effectivement, dans ce tome
Guts devient de plus en plus complexe. Dans
L'âge d'or, il était bien plus en retrait que
Griffith, mais dans le
Cycle des enfants perdus, il gagne énormément en profondeur. Ce qui est très fort, c'est la façon dont l'auteur transforme son héros...
En monstre. Il devient tellement violent, bestial, que
Rosine passe finalement pour la gentille. J'en ai même eu presque mal au cœur de la voir se faire massacrer de la sorte.
Quand on y regarde,
Guts ne devient pas si différent de ses ennemis, tant la noirceur et la haine qui le ronge le prédomine.
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Relecture volume 17On change de thème et on redescend un peu plus sur terre, en délaissant les contes de fées pour se tourner vers celui de la religion et de l'inquisition.
De très bonnes choses dans ce tome, en commençant par le développement de nouveaux personnages appartenant à l'unité des
Chaines d'acier sacrées.
Azan avait déjà eu droit a une présentation exemplaire dans le volume précédent, démontrant sa bravoure et sa loyauté, mais l'approfondissement fait sur
Farnese ici m'a paru bien plus intéressant. J'ai grandement apprécié de la voir...
Si endoctrinée au début, notamment lorsqu'elle se flagelle, puis peu à peu perdre sa foi après avoir était attaquée, puis possédée par des démons. C'est tout un pan de sa vie et de ses croyances qui est en train de basculer.
Miura insuffle habilement du réalisme en relatant cette fois l'époque des croisades de notre histoire, le fanatisme religieux, ce qui permet de rendre le côté fantastique bien plus crédible et prenant à mon sens.
Il y a aussi tout le concept de présage/prophétie qui donne une tout autre dimension...
A l'étendue des pouvoirs de Griffith. Le rêve que tous les gens du Midland font à propos du faucon de lumière libérateur du peuple désoriente encore plus sur son alignement. Il devient encore plus intouchable, on a du mal à évaluer sa puissance et c'est à partir de là qu'on le perçoit tel un dieu.
Avec cette voie mystique qu'emprunte le manga, je me demande sincèrement comment
Miura compte dénouer tout ça, comment il va faire évoluer
Guts pour pouvoir le mettre sur le même pied d'égalité avec
Griffith, quand bien même ce serait sa volonté. C'est trop fascinant !
