•
Relecture volume 24Un volume qui apporte encore et encore du souffle à l'histoire, en nous enfonçant encore plus dans le domaine de l'heroic fantasy.
Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé la façon dont
Miura a repris le mythe...
des
Trolls. Il faut savoir que dans la mythologie nordique, le
Troll n'était pas considéré comme un être malfaisant et que c'est seulement à l'arrivée du christianisme en Scandinavie, que cette créature fut décriée comme diabolique dans le but d'écraser toutes les croyances populaires.
Je ne sais pas si
Miura s'est volontairement inspiré de cette vision de l'histoire Nordique, qui ajoute par la même du crédit à son récit, mais on y retrouve de fortes similitudes, notamment lorsqu'il décrit à
Enoch la façon pour le christianisme d'assoir sa religion en construisant des églises sur les ruines d'anciens lieux sacrés du paganisme.
Ensuite, il y a le design de ces
Trolls que j'ai trouvé magnifiquement laid, menaçant, bestial... Et qui colle à merveille à l'image que
Miura veut donner de ces, ou plutôt "ses" créatures.
Il ne manquait plus que l'empreinte de la magie pour que l'heroic fantasy prenne toute son ampleur...
Et c'est chose faite avec l'apparition d'un nouveau personnage clé,
Schierke.
Ce personnage, ainsi que
Flora, imposent dès leur apparition une grande importance pour la suite de l'intrigue, en apportant des réponses sur pas mal de mystères de l'univers de
Berserk. J'ai trouvé le concept des diverses couches du monde astral (le seuil, les abysses.. Et etc) très intéressant dans la mesure où il appose une logique sur la provenance des créatures mystiques telles que les elfes, mais aussi sur la provenance de diverses croyances.
Cette phase explicative renforce la cohérence du récit en utilisant pourtant une direction fantastique assez surprenante, si on la compare à l'ambiance bien plus réaliste dégagée par l'
Âge d'Or du début.
Qui dit explications, dit aussi nouveaux mystères.
Quel est le lien entre Skullknight et Flora? La béhérit que possède Guts ne lui serait-elle pas destinée en fin de compte? Que voit Shierke en observant la Dragonslayer et pourquoi son destin doit se lier à celui de Guts?
À chaque fois que l'on effleure un semblant de réponse, de nouveaux éléments viennent tout relancer... C'est palpitant.

Ah oui, dernière chose, suis-je le seul à avoir pensé à
Hayao Miyazaki en voyant...
La demeure de
Flora et les
Golems?
Genre un petit côté
Laputa, je ne sais pas, non? En tout cas c'est trop beau! *_*
•
Relecture volume 25Juste pour revenir sur un ancien avis qui m'a fait sursauter:
Volume 25 : un tome vraiment médiocre. La crainte d'une shonenisation s'est transformée en réalité. Isidoro et sa troupe (hé oui je ne cite même pas Guts c'est dire...) acquièrent des pouvoirs façon heroic fantasy classique, combattent des méchants monstres sans âme. Comme pour se rattrapper de s'être fourvoyé, Miura se laisse aller en fin de volume à des fresques dégueux comme il sait bien les faire. Ce qui laisse peut-être augurer d'un retour aux sources. L'épopée sombre et tortueuse a laissé place à un parangon de bouse pour ados. Ce tome est sans doute le plus mauvais que j'ai lu et à n'en pas douter à oublier pour la suite. Si mes souvenirs sont bons, les suivants sont (doivent être !) excellents. M'enfin j'avais pas remarqué durant ma première lecture que ce tome était merdique. Je regrette presque de l'avoir acheter :/
Ce tome ne m'a pas pas paru plus médiocre que les autres, il est juste plus orienté action façon "survival", du coup on s'attarde moins sur le fond des personnages. Il a au moins l'avantage de démontrer concrètement à quel point
Schierke est puissante (et elle l'est OO), ainsi que l'importance de la magie récemment implémentée dans l'univers de
Berserk. De plus, on obtient encore des explications sur la nature du
Qliphoth qui confirme que le concept de la magie et du monde astral ont bien leur place dans le récit.
Miura met l'accent sur les personnages secondaires dans ce volume en délaissant un peu
Guts et ce n'est pas plus mal, au moins ça leur donne de l'importance. Il y a certes un changement d'atmosphère par rapport aux premiers tomes, plus relâché et juvénile, mais elle correspond aux personnalités d'
Isidro et de
Schierke, ça me semble donc naturel que ça se ressente quelque part.
Je ne trouve pas que le récit se "shonenise" pour autant après l'éclipse, notamment à cause de l'arrivée de jeunes personnages tels qu'
Isidro ou
Schierke. D'ailleurs, ce ne sont pas les premiers adolescents que l'on voit, puisque pour rappel, l'
Âge d'or débute avec une
Troupe du Faucon dont les membres doivent avoir sensiblement le même âge.
Maintenant,
Berserk reste
Berserk. La trame de fond est toujours la même, violente, malsaine et sombre, et la fin du volume 25 est là pour nous le rappeler.
*Quant à la remarque "
Isidro et sa troupe", je la trouve franchement exagérée. On ne peut pas dire que dans le 25
Isidro soit mis en avant... ><
Bon, je me doute que
Gemini ne vienne pas répondre après ce déterrage, mais il fallait que je réagisse quand même à cette remarque.
